Don't come knocking - Wim Wenders - 2005
Modérateur : dino VELVET
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Don't come knocking - Wim Wenders - 2005
Synopsis :
Howard Spence a connu des jours meilleurs. Autrefois héros de nombreux westerns, cette ex-gloire du Septième Art ne décroche plus que des rôles secondaires. Il mène une existence solitaire et noie son dégoût de lui-même dans l'alcool, la drogue et les femmes. Jusqu'à ce que sa mère lui apprenne qu'il a peut-être un enfant quelque part...
Cette idée allume une lueur d'espoir chez Howard : sa vie n'a peut-être pas été aussi vide qu'il le pense... Il part à la recherche de son fils ou de sa fille.
En revenant sur les traces du passé, il retrouve Doreen, qu'il a aimée autrefois, et son fils Earl, un jeune chanteur qui n'a plus besoin de père...
Date de sortie : 12 Octobre 2005
Avec : Sam Shepard, Jessica Lange, Tim Roth, Sarah Polley
Budget : 11 millions de $
Vu y' a quelques jours.
Un beau film, assez proche de Broken flowers au niveau du sujet, Sam Shepard après 30 ans de cinéma, de drogues, d' alcool, de fricotages ect ... Décide de tout plaquer pour aller rejoindre sa mère qu' il n' a pas revu depuis. C' est elle qui va lui apprendre l' existance d' un fils dont il ignorait l' existance.
Ce qui fait la force du film c' est son ton unique, un peu décalé, très emouvant, lent,et tout en retenue. La BO colle d' ailleurs parfaitement au film.
Coté acteurs Sam Shepard nous livre une des meilleurs interprétations de l' année Sarah Polley est éblouhissante, Tim roth (que j' aime beaucoup) est un peu en retrait et Jessica Lange parfaite comme toujours. Bref du tout bon
Tous ces personnages, torturés, en mal de vivre et blessé d' une manière ou d' une autre sont très attachants. Le dernier face a face entre Shepard et Polley est exeptionnel, on a l' impression que le temps s' arrete, c' est d' une rare beauté
A noter aussi de fabuleux paysages filmé avec beaucoup de classe
Ptit défaut, un poil longuet par moment.
Note : 7/10
"Le monde est un bel endroit, qui vaut la peine qu'on se batte pour lui,Je suis d'accord avec la seconde partie."
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J'ai jamais eu l'occasion de voir Paris, Texas, mais j'ai eu un gros gros coup de coeur pour ce fabuleux Don't come knocking. Indiscutablement une de mes meilleures séances de l'année.
La photo est fabuleuse, la mise en scene assez impressionnante, particulierement lors de la scène finale entre Sam Shepard et Sarah Polley comme le soulignait snake. Un moment de poésie pure qui fait vraiment drôle.
Balancé entre nochalance, regrets et coeurs brisés, Sam Shepard traverse le film de sa dégaine burinée de cow-boy sur le retour avec une maestria qui fait plaisir à voir, tout en regrettant qu'il ne soit pas plus présent en haut de l'affiche. Tim Roth est certes un peu en retrait, mais celle qui m'a une fois de plus soufflé, c'est Sarah Polley. Elle transporte une féérie autour de sa personne, c'est fabuleux. A l'inverse, j'ai été un peu déçu par Jessica Lange (qui est décidément ripolinée de partout).
Au final, c'est un film au rythme indolent, qui n'hésite pas à digresser un poil de temps en temps, mais c'est remarquablement mis en dialogues.
La comparo avec Broken Flowers vient immédiatement à l'esprit C clair, mais les deux ne jouents pas tout à fait sur le meme registre non plus. Là où Jarmusch fait dans la fable poétique et douce-amère, Wenders lui, joue plutot la carte du mini-film chorale avec des personnages qui traversent l'histoire avec fulgurance. Il est des lors peut etre moins fin, mais plus émotionnel et moins cérébral.
Bref un vrai coup de coeur perso.
Ps : et la scène où Sam Shepard débarque dans un motel arraisonné par une convention d'esthéticiennes vaut à elle seule le détour. Grandiose.
La photo est fabuleuse, la mise en scene assez impressionnante, particulierement lors de la scène finale entre Sam Shepard et Sarah Polley comme le soulignait snake. Un moment de poésie pure qui fait vraiment drôle.
Balancé entre nochalance, regrets et coeurs brisés, Sam Shepard traverse le film de sa dégaine burinée de cow-boy sur le retour avec une maestria qui fait plaisir à voir, tout en regrettant qu'il ne soit pas plus présent en haut de l'affiche. Tim Roth est certes un peu en retrait, mais celle qui m'a une fois de plus soufflé, c'est Sarah Polley. Elle transporte une féérie autour de sa personne, c'est fabuleux. A l'inverse, j'ai été un peu déçu par Jessica Lange (qui est décidément ripolinée de partout).
Au final, c'est un film au rythme indolent, qui n'hésite pas à digresser un poil de temps en temps, mais c'est remarquablement mis en dialogues.
La comparo avec Broken Flowers vient immédiatement à l'esprit C clair, mais les deux ne jouents pas tout à fait sur le meme registre non plus. Là où Jarmusch fait dans la fable poétique et douce-amère, Wenders lui, joue plutot la carte du mini-film chorale avec des personnages qui traversent l'histoire avec fulgurance. Il est des lors peut etre moins fin, mais plus émotionnel et moins cérébral.
Bref un vrai coup de coeur perso.
Ps : et la scène où Sam Shepard débarque dans un motel arraisonné par une convention d'esthéticiennes vaut à elle seule le détour. Grandiose.
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L'allemand Wim Wenders est un magicien ,il attrape dans presque chacun de ses plans ce que d'autres n'entrevoient parfois jamais ,une certaine déclinaison de lumière,un halo de couleur ,un angle équivoque,des alliances atypiques de métal,chair ou végétal .
De la poésie en somme , qui fait de lui depuis 25 ans l'un des authentiques auteurs de la planète cinéma .
Toute la magie de son dernier film est d'abord formelle donc ,on se prend à admirer vaguement hébété des néons réflétés par une flaque d'eau ,un casino semblable à un sapin de Noel ,un drapeau flottant dans un ciel au bleu illimité ....et le désert .
On retrouve après Paris,texas sa fascination pour ses étendues oubliés des dieux et ou les hommes viennent se perdre ,ou ici fuir et se retrouver.
Peut être .
Le récit, en forme de quête du temps gaspillé et de paternité, n'est pas très sérieux ,pas artificiel non plus mais un peu trop décalé et paresseux pour émouvoir .
Alors on s'ennuye un peu,ça tourne un peu à vide, mais c'est peut-être pas si grave .
Wenders est un filmeur hors pair et quand il s'associe au poor lonesome cow boy de Sam Sheppard et son charisme usé et ses mauvaises manières,ou la tendre et irradiante silhouette de Sarah Polley ,on s'y retrouve au final (revoir le monstrueux George Kennedy m'a bien fait plaisir aussi !).
Les dialogues sont beaux ,parfois un peu bavards mais à peine ,et la musique pleure avec mélancolie et nostalgie .
Un beau film qui aurait pu être sombre et déchirant et qui décide de n'être que tendresse et lumière.
Et pourquoi pas
De la poésie en somme , qui fait de lui depuis 25 ans l'un des authentiques auteurs de la planète cinéma .
Toute la magie de son dernier film est d'abord formelle donc ,on se prend à admirer vaguement hébété des néons réflétés par une flaque d'eau ,un casino semblable à un sapin de Noel ,un drapeau flottant dans un ciel au bleu illimité ....et le désert .
On retrouve après Paris,texas sa fascination pour ses étendues oubliés des dieux et ou les hommes viennent se perdre ,ou ici fuir et se retrouver.
Peut être .
Le récit, en forme de quête du temps gaspillé et de paternité, n'est pas très sérieux ,pas artificiel non plus mais un peu trop décalé et paresseux pour émouvoir .
Alors on s'ennuye un peu,ça tourne un peu à vide, mais c'est peut-être pas si grave .
Wenders est un filmeur hors pair et quand il s'associe au poor lonesome cow boy de Sam Sheppard et son charisme usé et ses mauvaises manières,ou la tendre et irradiante silhouette de Sarah Polley ,on s'y retrouve au final (revoir le monstrueux George Kennedy m'a bien fait plaisir aussi !).
Les dialogues sont beaux ,parfois un peu bavards mais à peine ,et la musique pleure avec mélancolie et nostalgie .
Un beau film qui aurait pu être sombre et déchirant et qui décide de n'être que tendresse et lumière.
Et pourquoi pas
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