Deuxième long-métrage et nouvelle réussite pour Fred CavayéTout va pour le mieux pour Samuel et Nadia : lui est bientôt infirmier et elle, attend son premier enfant. Mais tout bascule lorsque Nadia se fait kidnapper sous l'oeil impuissant de Samuel. A son réveil, son portable retentit : il a trois heures pour sortir de l'hôpital dans lequel il travaille un homme sous surveillance policière. Le destin de Samuel est désormais lié à celui de Sartet, une figure du banditisme activement recherchée par tous les services de police. S'il veut revoir sa femme vivante, Samuel doit faire vite ...
A bout portant est un polar haletant.
On sent que le réalisateur s’est lancé le défi de faire un film à cent à l’heure et il y parvient joliment (mécanique speed et efficace).
On perçoit aussi une foi indéfectible en un polar français exigeant, loin des clichés télévisuels et potentiellement aussi « cinématographique » que les productions US
Casting solide et impliqué. Gilles Lellouche fait bien son monsieur tout le monde en mode cerveau reptilien, c’est toujours un bonheur de voir la tronche de Moussa Maaskri (l’un des meilleurs seconds couteaux de la galaxie ! ) et Lanvin est parfait en gros salaud.
A noter plein de récurrences avec le premier long de Cavayé : institution judiciaire faillible, personnage principal « simple » et qui sonne juste, côté chevaleresque (il faut encore sauver la femme), notion d’urgence, etc.
Seul petit bémol : quelques ressorts narratifs un peu gros (mais ça passe).
A l’arrivée, on tient un polar bien foutu et mené tambour battant.
J’ai préféré Pour elle mais A bout portant n’est pas loin derrière.