I'm still here (Casey Affleck - 2010)

Tout ce qui concerne le cinéma...

Modérateur : dino VELVET

Répondre
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11173
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

I'm still here (Casey Affleck - 2010)

Message par dino VELVET »

Image
En 2008, l'acteur Joaquin Phoenix annonce qu'il prend sa retraite du métier et tente sa chance comme chanteur hip-hop. Durant un an, son beau-frère Casey Affleck, armé de sa caméra, documentera au jour le jour sa dépression, son dégoût de la célébrité et ses nombreux revers. Parallèlement, l'ex-acteur à l'apparence négligée entame la tournée de promotion du film "Two Lovers" de James Gray, durant laquelle il crache son fiel contre le show-business et tient des propos incohérents devant les caméras de télévision. Entre les sauteries avec ses amis et ses prestations de rappeur, Joaquin Phoenix, devenu la risée de tout Hollywood, crie son désespoir.


Un drôle de faux documentaire ! :quoi:

Le concept ?

Au sommet de sa carrière (il vient de remporter l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Walk the line), Joaquin Phoenix va faire croire qu’il quitte définitivement le cinéma pour entamer une carrière dans le hip hop.

Un canular qui va durer … deux ans ! :o

Deux années durant lesquelles Phoenix va aller jusqu’au bout et se griller.

Physiquement, professionnellement, médiatiquement.

Une déchéance totale à base d’alcool, de drogues, de putes, de bagarres et de reconversion musicale foireuse (« Compli – fuckin’ – cation »).

Pendant deux ans, Joaquin Phoenix va faire semblant d’être une grosse merde et sera traité comme tel (il touche le fond lors de l’interview chez David Letterman).

Une descente aux enfers filmée par son ami et beau-frère Casey Affleck.

Le résultat ?

Bizarre et intéressant.

Un côté clairement chiant (plein de scènes pas passionnantes, une bonne demie heure de trop) mais au moins trois intérêts :idea:

1/ On assiste à une sorte de performance d’acteur ultime (qui va bien au-delà d’une transformation physique saisissante). Le système Stanislavski poussé dans ses derniers retranchements. Pendant deux ans, Phoenix a officiellement arrêté de jouer (on ne l’a pas vu dans un seul film). Pendant deux ans, Phoenix a continué à jouer (au quotidien et avec un niveau d’investissement monstrueux).

2/ Le rapport fiction / réalité est passionnant. Plus le temps passe, plus la frontière s’estompe. Le faux et le vrai finissent par s’imbriquer à un niveau moléculaire. Assez hallucinant.

3/ Le film égratigne joliment le monde du show business (Puff Daddy et Ben Stiller n’en ressortent pas grandis …), les médias et le voyeurisme de nos sociétés.

A l’arrivée, un film assez chiant à voir (je le répète) mais avec de bonnes choses à prendre.

Un objet quasi-expérimental. Une performance artistique bizarroïde.

Moyen mais intriguant.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Répondre