La Famille Tenenbaum,Rushmore,Bottle Rocket,Wes Anderson.
Modérateur : dino VELVET
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La Famille Tenenbaum,Rushmore,Bottle Rocket,Wes Anderson.
Heureux je suis car j'ai enfin réussi à revoir l'un de mes gros coups de coeur de l'année (à vrai dire j'ai fait face à un tenancier de vidéoclub récalcitrant,voir obtu,un loueur en retard,un dvd rayé,un dvd introuvable...,enfin ).
En tout cas tous les efforts déployés pour trouver ce film n'auront pas été vains:j'aime la Famille Tennenbaum,j'entretiens avec ce bijou un rapport humoristique fusionnel,de la même façon qu'avec The Big Lebowsky ou à une moindre mesure Las Vegas Parano(rapport que je partage avec 2 potes particulièrement, qui ,bien entendu ce soir étaient de la partie).
Putain c'est simple,tout dans ce film me fait rire,et le revoir a été vraiment comme une grande onde de bonheur.
Le pied vraiment.
La Famille Tennenbaum est un poème burlesquo-dépressif,kitsch, tordu,déjanté, sensible,triste et tendre,nostalgique et attachant,et pas seulement une farce jouissive,oh non.
Y a tout là-dedans.
Il y a derrière ces personnages dramatiquement et positivement barrés (putain,Eli Cash.... )une véritable épaisseur humaine,qui font qu'entre la tragédie et la comédie Wes Anderson,construit son univers,propre,et une façon unique de voir les choses,et en l'espèce les conflits familiaux et les vertiges de l'amour ou de la création.
Dans cette approche,il ya le culte des petits détails (une vraie similitude avec Amélie Poulain par exemple),qui fait que chaque plan devient une image illustrée du grand livre sur La Famille qui sert de cadre narratif au récit;des illustrations qui poussent la minutie des détails à leur paroxysme (les dessins d'enfants,les petits objets,les peintures chez Eli Cash ).
Tout participe à cet ensemble,jusqu'aux fringues des personnages qu'ils portent comme une seconde peau.
Tout est bigarré,poétique,magique...drole absolument.
Un casting génialissime,Gene Hackman en tête pour le coup tout à fait royal dans le rôle de cet escroc de patriarche,menteur (jusque sur sa tombe),mais complètement attachant,et qui dans les derniers jours de sa vie essaye de recoller les morceaux (il y arrivera en grande partie,avec l'apothéose du mariage,synonyme d'un nouveau départ)d'une famille excentrique mais pas si extraordinaire ,qu'il a en partie contribuer à faire imploser.
A ses cotés les frangins Wilson (grands potes du réal et déjà présents sur ses premiers films)monstrueux,charismatiques (putain le look Bjorn Borg,le match de tennis...j'ai vraiment roulé par-terre sur ce coup-là),Ben Stiller brillant aussi presque en retenue pour un personnage franchement marqué,G.Paltrow qui promène dans ses regards tristes et son doigt en moins un charme absolu,boulversant,et tellement novateur.
Et puis faudrait pas oublier la vieille garde:Bill Murray en psy félé,Anjelica Huston en mère attentive,Danny Glover en prétendant emprunté ou meme Pagode,en improbable tueur à gages-domestique,les 2 gosses de Chas tout de jog adidas vétus,le cobaye de Bill Murray, le chien Buckley aussi pourquoi pas...
C'est grandiose,si beau et si décalé que la Famille Tennenbaum vient scintiller sans hésitation haut et fort dans mon putain de firmament.
Ben dit donc je l'aime vraiment bien ce film....
En tout cas tous les efforts déployés pour trouver ce film n'auront pas été vains:j'aime la Famille Tennenbaum,j'entretiens avec ce bijou un rapport humoristique fusionnel,de la même façon qu'avec The Big Lebowsky ou à une moindre mesure Las Vegas Parano(rapport que je partage avec 2 potes particulièrement, qui ,bien entendu ce soir étaient de la partie).
Putain c'est simple,tout dans ce film me fait rire,et le revoir a été vraiment comme une grande onde de bonheur.
Le pied vraiment.
La Famille Tennenbaum est un poème burlesquo-dépressif,kitsch, tordu,déjanté, sensible,triste et tendre,nostalgique et attachant,et pas seulement une farce jouissive,oh non.
Y a tout là-dedans.
Il y a derrière ces personnages dramatiquement et positivement barrés (putain,Eli Cash.... )une véritable épaisseur humaine,qui font qu'entre la tragédie et la comédie Wes Anderson,construit son univers,propre,et une façon unique de voir les choses,et en l'espèce les conflits familiaux et les vertiges de l'amour ou de la création.
Dans cette approche,il ya le culte des petits détails (une vraie similitude avec Amélie Poulain par exemple),qui fait que chaque plan devient une image illustrée du grand livre sur La Famille qui sert de cadre narratif au récit;des illustrations qui poussent la minutie des détails à leur paroxysme (les dessins d'enfants,les petits objets,les peintures chez Eli Cash ).
Tout participe à cet ensemble,jusqu'aux fringues des personnages qu'ils portent comme une seconde peau.
Tout est bigarré,poétique,magique...drole absolument.
Un casting génialissime,Gene Hackman en tête pour le coup tout à fait royal dans le rôle de cet escroc de patriarche,menteur (jusque sur sa tombe),mais complètement attachant,et qui dans les derniers jours de sa vie essaye de recoller les morceaux (il y arrivera en grande partie,avec l'apothéose du mariage,synonyme d'un nouveau départ)d'une famille excentrique mais pas si extraordinaire ,qu'il a en partie contribuer à faire imploser.
A ses cotés les frangins Wilson (grands potes du réal et déjà présents sur ses premiers films)monstrueux,charismatiques (putain le look Bjorn Borg,le match de tennis...j'ai vraiment roulé par-terre sur ce coup-là),Ben Stiller brillant aussi presque en retenue pour un personnage franchement marqué,G.Paltrow qui promène dans ses regards tristes et son doigt en moins un charme absolu,boulversant,et tellement novateur.
Et puis faudrait pas oublier la vieille garde:Bill Murray en psy félé,Anjelica Huston en mère attentive,Danny Glover en prétendant emprunté ou meme Pagode,en improbable tueur à gages-domestique,les 2 gosses de Chas tout de jog adidas vétus,le cobaye de Bill Murray, le chien Buckley aussi pourquoi pas...
C'est grandiose,si beau et si décalé que la Famille Tennenbaum vient scintiller sans hésitation haut et fort dans mon putain de firmament.
Ben dit donc je l'aime vraiment bien ce film....
Modifié en dernier par Colonel Kurtz le 09.08.2005 - 17:40, modifié 2 fois.
Que rajouter à ce cri du coeur?!
Sinon que ce n'est pas moi le supporter n°1 du duo Stiller/Wilson qui semble placé pour te contredire!
Sinon que ce n'est pas moi le supporter n°1 du duo Stiller/Wilson qui semble placé pour te contredire!
Alain Delon considère que Jason est lui aussi un Dieu, adoré par toutes les femmes. Au Japon Jason signifie virilité inépuisable avec une grande collection de dvd et de statues.
- mercury1er
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Irrespectueux de la chronologie et globalement des règles établies,j'ai découvert Rushmore (1998)cet après-midi,alors même que j'étais tombé amoureux il y a 2 ans déjà de son petit frère,la Famille Tenenbaum .
Là encore,c'est un peu plus qu'un coup de cœur .
Wes Anderson donnait vie au même univers,insolite,les mêmes extravagançes ,la perversion du quotidien par une contagieuse et exubérrante folie douce .
Décors incongrus,surchargés,ciselés avec amour,traduisant le même fétichisme,cette attraction nostalgique irrépresssive,une minutie dans la démesure artistique….
Les mêmes acteurs,presque les mêmes personnages,les mêmes situations,la même musique rock douce et ennivrante.
Comme son successeur (….),Rushmore narre les déboires sentimentaux de deux dépressifs excentriques ,comme son successeur il évoque la complexité toute atomique de la famille mais ne s'y attarde toute fois pas,comme toujours il est question d'enfants qui jouent aux adultes,et d'adultes retombant en enfançe,comme toujours il y est question de cérémonial,de candeur,d'émotions,d'humour et d'anachronisme .
Deux hommes donc amoureux de la même femme (olivia Williams,adorable),à ma droite Max Fisher ,15 ans,enfant prodige,cancre aussi ,effervescent fondateur d'une multitude de clubs extra-scolaires(allant de baghamon,à l'astronomie en passant par l'escrime,l'apiculture et le ball-trapp),bien décidé à ne jamais quitter la rushmore academy ,jusqu'au jour ou….
A ma gauche,Bill Murray,riche industriel désabusé harcelé par ses deux jumaux-lutteurs greco-romains de gosses,mescène(dans un innénarrable projet d'aquarium avec des requins-marteaux et des piranhas) et ami de Max .
Il faut l'avoir vu monter sur le plongeoir ,en plein gôuter-anniversaire de ces gamins,vétu d'un short budweiser,grassouillet un whisky à la main,une clope à la bouche,effectué une bombe et rester de longues secondes au fonds de l'eau,enfin seul,dans un silençe chloré et bleuté,jusqu'à qu'un étrange enfant (étrange et fascinante enfançe toujours)ne vienne rompre cet instant magique.
Il faut l'avoir vu dans un ascenceur ,fumant deux clopes à la fois,les cheveux hirsutes,versant dans sa cannette de bière vide un peu de sa flasque de whisky )…
C'est là et pas ailleurs que Sofia Coppola est sans doute venu chercher son comédien fatigue,égaré dans la traduction ….
Et puis il y a le théatre,encore plus présent que dans Tenenbaum,pont suspendu entre la fiction,la réalité et ,les rêves et les désirs .
Max Fisher est un auteur,il adapte Serpico et Apocalypse Now avec une fantaisie ,qui fait un gigantesque écho à l'œuvre andersonnienne .
C'est donc dans une salle de basket reconverti en barraquement que s'achevera le récit,en une gigantesque farandole,la levée de rideau et le salut des acteurs tous confondus .
Et puis il y a aussi ...
Le film passe sur le sat en ce moment,je ne saurais que trop convier ceux qui en ont la possibilité ,à ouvrir ce gigantesque livre d'images et de se laisser transporter .
Ailleurs .
Là encore,c'est un peu plus qu'un coup de cœur .
Wes Anderson donnait vie au même univers,insolite,les mêmes extravagançes ,la perversion du quotidien par une contagieuse et exubérrante folie douce .
Décors incongrus,surchargés,ciselés avec amour,traduisant le même fétichisme,cette attraction nostalgique irrépresssive,une minutie dans la démesure artistique….
Les mêmes acteurs,presque les mêmes personnages,les mêmes situations,la même musique rock douce et ennivrante.
Comme son successeur (….),Rushmore narre les déboires sentimentaux de deux dépressifs excentriques ,comme son successeur il évoque la complexité toute atomique de la famille mais ne s'y attarde toute fois pas,comme toujours il est question d'enfants qui jouent aux adultes,et d'adultes retombant en enfançe,comme toujours il y est question de cérémonial,de candeur,d'émotions,d'humour et d'anachronisme .
Deux hommes donc amoureux de la même femme (olivia Williams,adorable),à ma droite Max Fisher ,15 ans,enfant prodige,cancre aussi ,effervescent fondateur d'une multitude de clubs extra-scolaires(allant de baghamon,à l'astronomie en passant par l'escrime,l'apiculture et le ball-trapp),bien décidé à ne jamais quitter la rushmore academy ,jusqu'au jour ou….
A ma gauche,Bill Murray,riche industriel désabusé harcelé par ses deux jumaux-lutteurs greco-romains de gosses,mescène(dans un innénarrable projet d'aquarium avec des requins-marteaux et des piranhas) et ami de Max .
Il faut l'avoir vu monter sur le plongeoir ,en plein gôuter-anniversaire de ces gamins,vétu d'un short budweiser,grassouillet un whisky à la main,une clope à la bouche,effectué une bombe et rester de longues secondes au fonds de l'eau,enfin seul,dans un silençe chloré et bleuté,jusqu'à qu'un étrange enfant (étrange et fascinante enfançe toujours)ne vienne rompre cet instant magique.
Il faut l'avoir vu dans un ascenceur ,fumant deux clopes à la fois,les cheveux hirsutes,versant dans sa cannette de bière vide un peu de sa flasque de whisky )…
C'est là et pas ailleurs que Sofia Coppola est sans doute venu chercher son comédien fatigue,égaré dans la traduction ….
Et puis il y a le théatre,encore plus présent que dans Tenenbaum,pont suspendu entre la fiction,la réalité et ,les rêves et les désirs .
Max Fisher est un auteur,il adapte Serpico et Apocalypse Now avec une fantaisie ,qui fait un gigantesque écho à l'œuvre andersonnienne .
C'est donc dans une salle de basket reconverti en barraquement que s'achevera le récit,en une gigantesque farandole,la levée de rideau et le salut des acteurs tous confondus .
Et puis il y a aussi ...
Le film passe sur le sat en ce moment,je ne saurais que trop convier ceux qui en ont la possibilité ,à ouvrir ce gigantesque livre d'images et de se laisser transporter .
Ailleurs .
IL FOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO acheter le DVD Critérion de Rushmore, j'ai dit !
http://www.dvdprofiler.com/mycollection ... =juggurtha
"Si vis pacem, parabellum": "Si tu veux la paix, prépares-toi à la guerre"
"Quand y'en a pas, y'en a pas" (Proverbe Biafrais)
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Je viens de me mater les Tenenbaum via la splendide édition de chez m'sieur Criterion et je ne peux que rejoindre à 200 % le colonel dans sa critique de ce véritable joyau. Je trouve le film cependant beaucoup plus touchant et tragique que véritablement comique, mais putain que c'est beau. Truffé de détails et de toutes ces petites attentions qui font les grands films, c'est un vrai coup de coeur.
Maintenant, va falloir que je découvre Rushmore et Bottle Rocket...
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Zorg a écrit :Je viens de me mater les Tenenbaum via la splendide édition de chez m'sieur Criterion et je ne peux que rejoindre à 200 % le colonel dans sa critique de ce véritable joyau. Je trouve le film cependant beaucoup plus touchant et tragique que véritablement comique, mais putain que c'est beau. Truffé de détails et de toutes ces petites attentions qui font les grands films, c'est un vrai coup de coeur.
Maintenant, va falloir que je découvre Rushmore et Bottle Rocket...
Modifié en dernier par Colonel Kurtz le 09.08.2005 - 17:59, modifié 1 fois.
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Bon euh j'ai enfin vu Rushmore hier et je dois dire que meme si je n'ai pas été du tout décu par le film, loin de là, je lui préfère cependant La Famille Tenenbaum, plus fantasque et tragique, plus abouti selon moi.
Maintenant, pour en revenir à Rushmore, on voit bien l'évolution stylistique qui va nous conduire a La vie aquatique en passant par les Tenenbaum. Les themes sont toujours +/- les mêmes, la mise en scene gagne en précision, on retrouve les memes tronches, mais le triangle entre Bill Murray (tjs aussi fantastique), Jason Schwartzman et Olivia Williams est traité avec une infinie délicatesse, une formidable subtilité, c'est vraiment le bonheur intégral.
Me reste plus qu'a voir Bottle Rocket et j'aurais rattrapé mon retard.
Maintenant, pour en revenir à Rushmore, on voit bien l'évolution stylistique qui va nous conduire a La vie aquatique en passant par les Tenenbaum. Les themes sont toujours +/- les mêmes, la mise en scene gagne en précision, on retrouve les memes tronches, mais le triangle entre Bill Murray (tjs aussi fantastique), Jason Schwartzman et Olivia Williams est traité avec une infinie délicatesse, une formidable subtilité, c'est vraiment le bonheur intégral.
Me reste plus qu'a voir Bottle Rocket et j'aurais rattrapé mon retard.