Je l'ai enfin découvert il y a quelques mois et à vrai dire c'est l'expédition de l'équipe de france aux Iles Féroé qui m'a rappellé ce si curieux film anglais et m'a donné envie d'en parler ....
Réalisé en 1973 par un certain Robin Hardy à partir d'un scénario d'A.Shaffer (le Limier,Frenzy) ,il fait partie de ces films cultes maudits que voir est comme une chimère (le dvd y remédie de plus en plus),et que ce privilège acquis,on ne l'oublie pas de si tôt .
Dans Las vegas parano quand Raoul Duke considère son samoan d'avocat entrer dans l'avion en faisant d'étranges gestes et grimaçes,il parle de lui comme d'un être mutant,trop fou pour vivre,trop rare pour mourir,une création à l'usage exclusive de dieu,et dont le moule aurait de toute façon aurait été brisé .
Dans cette sentençe l'horizon d'un monde prêt à disparaître,emportant avec lui hommes,rites,et fous espoirs …
The Wicker man fait partie de cette race de choses,que le temps et les moeurs ont finalement emporté et proscrit,ce genre de choses qui donnent de l'envergure à la notion culte,à tel point qu'elle n'aurait presque plus rien à envier à celle de chef d'œuvre .
On suit les pérégrinations d'un détective à la recherche d'une jeune fille disparue au sein d'une communauté insulaire britannique,qui se livre à d'insolites rites et qui obéit à un mystérieux et magnétique gourou,Lord Summerisle (incarné avec puissance par Mr.Christopher Lee, à la fin de son règne chez la Hammer).
A mesure qu'il mettra peu à peu à jour les habitudes étranges de ses hôtes,il découvrira aussi la vraie raison de sa venue …
Le film fonctionne d'abord sur le heurt de deux mondes,la morale chrétienne occidentale incarnée par le détective coincé,et les libertaires cultes païens des insulaires.
Orgies,profanations,idole,nymphettes,gourous,cruauté enfantine,éléments surnaturels,autant d'écueils sur lesquels viendront se briser les convictions intimes de ce limier,déphasé.
En plus de cette dualité toute politique et métaphysique,Wicker man c'est une exploration de nos pulsions animales celles qu'on dissumule là-bas tout là bas dans les recoins de notre esprit,et aussi une instrumentalisation de notre curiosité pour ces communautés isolées ,refermées en vase clos,là-bas tout là bas dans les recoins du monde,et bien sûr d'abord un gigantesque pot-pourri oû le comique décalé se mélange au fantastique kitsh,l'érotisme au macabre,vers une folle mascarade finale oû tout semble fatalement biscornu .
Etrange,étonnant,fantaisite,et si bon .
Voir Britt Ekland faire sa parade nuptiale…et mourir.
Il existe 2 versions du film:une de 88 min (c'est celle que j'ai vu sur le sat)et une autre de 99 min (en z1 en vo pure dans le magnifque coffret en bois ci-dessus présenté,et sur l'édition de Cinéma de quartier,enfin je crois).
4 scènes en plus dont une inaugurale qui permet de renforçer l'enracinement religieux du flic,une autre voyant la belle scandinave dépuceler un ado frissonnant,une vl de sa parade …putain,je dois chopper çà.
Vous,connaissez, aimez ce film
Pete je suis sur que t'as sur cui-là des affiches qui tuent et dépiottent leurs mères, alors balançe !!!
