Cette nuit là, Fred a pété les plombs. Très épris de sa femme Renée, il souffre d’impuissance, ce qui a des incidences sur son couple. Frustré par cette situation, Fred devient de plus en plus jaloux, suspicieux. Un soir, il suit son épouse qui quitte le domicile conjugale, le pensant au travail (Fred était saxophoniste, et travaillait la nuit). Il découvre qu’elle a des amants. Fou de rage, il les tue, rentre chez lui, et s’acharne sur sa femme. Au procès, le jury a considéré qu’il avait agis de sang froid, et le condamne à la peine capitale.
Seul, dans le couloir de la mort, l’esprit de Fred vacille. Il ne peut pas croire qu’il est un assassin, sa femme Renée qu’il aime tant ne peut pas être morte… Quand la vérité est trop lourde à supporter, la folie est une échappatoire. Une route, des phares qui balayent nerveusement l’obscurité…
Fred est dans son salon, tout cela était donc bien un affreux cauchemar. Renée est là aussi, toujours si belle, si pleine de vie : « j’aime rire » , « c’est pour ça que je t’ai épousé » . Mais les démons de Fred refont surface ; l’impuissance, la frustration : « ça va » dit Renée à un Fred tétanisé, la jalousie. Puis la réalité vient taquiner Fred, sous la forme de K7 (les images sur les vidéos sont des souvenirs inconscients de cette fameuse nuit) et d’une rencontre insolite avec un mystérieux individu qui n’est autre que sa propre conscience : « nous nous connaissons n’est-ce pas ? » - je suis toi … « nous nous sommes déjà rencontré, c’était dans votre maison » - souvient toi, cette nuit là Fred.
Flash-back, Fred est en garde à vue, un inspecteur le frappe au visage en lui criant « debout tueur », « ne me dites pas que je l’ai tué ! » répond un Fred terrorisé.
Retour au réel, Fred tourne comme un lion dans sa cage, dans la cour de promenade. Il s’écroule de fatigue. Les gardiens l’emmènent à l’infirmerie, où le médecin lui donne un calmant afin qu’il puisse dormir, puis le reconduisent en cellule. Fred est à nouveau seul face à sa conscience. Une horrible image dans sa tête, il se voit griller sur la chaise électrique. Il ne veut pas mourir, il ne peut pas mourir. Être dans sa peau est trop dur à supporter, il aimerait tant être quelqu’un d’autre, n’importe qui. Son esprit prend à nouveau le large. La route, l’obscurité …
Il est Peter, mécanicien. Nous sommes dans le fantasme le plus complet. Les parents de Peter ont le look de Founzy, de la série Happy days, et on nage en plein sixtees. Peter est ce qu’aurait voulu être Fred ; Il est jeune, beau gosse, et il sait s’y prendre avec les femmes. Il a une petite copine qui tient à lui (« tu m’aimes ? » Ne cesse t’elle de lui demander - se sentait -il délaissé par sa femme ?). Mais les démons de Fred ne le lâchent pas et font irruption dans la vie de Peter. Eddy, l’un des anciens amants de sa femme, apparaît sous les traits d’un mafioso, puis il croise le regard d’Alice, blonde fatale ressemblant à Renée, et petite amie d’Eddy. Fred, sous les traits de Peter, inverse les rôles ; il devient l’amant d’Alice. Alors, le rêve se fissure ; sa petite amie le quitte : « tu n’es plus le même » - tu n’es pas Peter, l’homme mystère réapparaît aux côtés d’un M. Eddy de plus en plus jaloux et suspicieux, ses parents disparaissent … Peter se raccroche alors à la seule chose qu’il lui reste, Alice.
Alors que réalité et fiction se télescopent (la photo dans la villa), ils partent se réfugier au milieu de nulle part, sur une plage. Peter fait l’amour à Alice, le temps parait suspendu, le visage de la femme qu’il aime irradie comme celui d’un ange. Elle se penche alors vers lui et murmure « tu ne m’auras jamais » - je ne suis qu’un rêve Fred, puis disparaît dans une cabane (qui symbolise l’esprit de Fred). Celui-ci qui a retrouvé son identité se précipite à sa rencontre, et tombe nez à nez avec sa conscience : « où est Alice ? » « elle ne s’appelle pas Alice, elle s’appelle Renée, … elle vous a menti » - tu te mens à toi-même Fred. Il saute dans la voiture et démarre, mais on n’échappe pas à sa conscience. Ce salopard d’Eddy sautait Renée, ma Renée. Ce vieillard la satisfaisait, alors que j’en suis incapable ! Avec l’aide de l’homme mystère, il assassine Eddy qui lui souffle avant de mourir, « vous et moi sommes des fils de … » … - tu es un assassin Fred. La route, fuir, il aimerait tellement pouvoir fuir ….. Mais ILS sont à sa poursuite, ILS ne lui laisserons jamais aucun répit. Il se sent tellement fatigué, ……..
(le film se termine alors que Fred est en train de bruler, mon explication est qu'il sort brusquement de son rêve, et il songe à sa mort prochaine, vu qu'il a été condamné à la peine capital pour son crime, probablement la chaise électrique).