Bon, ben je me lance, voici ma première chronique. N’ayant ce film qu’en VO non sous-titrée, et un niveau en turc plus que ridicule, certaines subtilités du scénario m’ont échappé … j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur
Le film est donc Malkoçoglu - Cem Sultan, un film de capes et d’épées. C’est apparemment une suite mais je n’ai pas vu le premier …
Un grand merci à Walter G. Alton pour avoir déniché l'affiche:
Cüneyt joue le fermier Polat, qui part chez les gros bras du coin pour essayer de les raisonner au sujet (je suppose) de quelque impôt qu’ils veulent lui prélever …
Sa femme sentant les ennuis arriver part prévenir sa mère (après une gamelle dans l’eau et une course effrénée avec quelques vaches) de ce qui risque de ce passer. Sitôt après son père (je suppose encore), en tout bon père de famille, l’attrape par le bras et lui colle une mandale monumentale, suivie d’un coup de chausson à la mâchoire pour faire bonne mesure (je rappelle qu’au rugby un tel geste est sanctionné d’au moins 6 mois de suspension)
Mais revenons à Polat : après s’être fait mollement dérouiller à coup de pieds et de bâtons par les gros bras, il tue leur chef d’un lancer de couteau dont il a le secret, à savoir par-dessus l’épaule en cloche …
Le chef et ses sbires
Encore des sbires
Z'auriez pas une valda ?
Euh, ils ont même pas l'air d'être à la réglisse vos bâtons là ...
Prends ça mécréant !
Toi, tu sors !
Notre héros s’enfuit vers les montagnes en courant comme un dératé, accompagné d’un chien ( ?) qui manque de le faire tomber 2 ou 3 fois
Cours Forest !
La belle-mère de Polat décide de se faire seppuku en tenant son épée par lame (en même temps, avec une épée en carton elle risque pas grand-chose), heureusement que sa fille l’en empêche au dernier moment.
Nous avons alors droit à une tirade de la belle-mère en pleurs, avec sa fille en arrière plan qui a un mal fou à garder son sérieux
Maman, tu joues maleeuuuh !
Pendant ce temps notre ami Polat se fait recruter par la bande de Malkoçoglu, sorte de redresseur de torts local. Et là, c’est le choc :
Et oui, c’est encore Cüneyt qui s’y colle, avec une superbe moustache du plus bel effet …
Et maintenant vous vous demandez comment les deux personnages vont pouvoir coexister à l’écran ? Je rappelle que le film date de 1969 … Et bien vous allez assister à une leçon de cinéma : le numérique c’est pour les petits joueurs ! Voilà comment les vrais réalisateurs couillus font leurs effets spéciaux :
Regarde-moi dans les yeux !
Pas de bras ...
Attention, 2 Cüneyt se cachent dans cette image ... sauras-tu les retrouver ?
Je tiens à vous présenter un des sous-chefs méchants, qui par son charisme et ses mhouahahahaha à répétition vole presque la vedette aux Cüneyt :
Gnhiiiiiiii !!!
Mouhahahahaha !!!
Euh ...
... c'est quoi mon texte déjà ?
Mouhahahahaha !!!
Mouhahahahaha !!!
Mouhahahahaha !!!
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer quelques unes des superbes cascades trampolinistes, véritable marque de fabrique de notre acteur fétiche (même le chien en fait une, c’est pour dire !)
Et voici le grand méchant, celui que vous attendiez tous, j’ai nommé … Philippe Risoli !!!
Son cachet devait être assez élevé, car il n’apparaît pour la première fois qu’à 10 minutes de la fin.
Et c'est le juuuuste priiiix !!!
Remarquez le personnage tout de rose vêtu avec la chemise ouverte au fond, c’est le stéréotype de l’homosexuel. Le voici d’ailleurs frétillant du popotin juste avant de prendre une énorme mornifle
Prendre un petit coup c'est agréâââââbleeuh !!!
Mention spéciale au bruiteur, qui nous offre des moments d’anthologie auditive : par exemple les chevaux ne devant pas être assez bons acteurs, il a été décidé de les doubler à la bouche … (extrait audio)
Par contre lors de la bataille à cheval, le même hennissement est utilisé en boucle à l’écran avec les galops de la horde, et ce même après qu’il ne reste plus un seul cheval debout ! C’est du grand n’importequoi, et c’est ça qu’on aime !
En conclusion, malgré quelques longueurs au niveau des dialogues (il faut dire que ne pas comprendre le sens n’aide pas), on se trouve en présence d’un solide nanar, avec tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un classique Arkinien. Et puis les montages Polat / Malkoçoglu valent à eux seuls le visionnage!
Malkoçoglu - Cem Sultan
Genre : Cape et épées
Catégorie : Pur et dur
Année : 1969
Pays : Turquie
Réalisateur : Remzi Jöntürk
Avec : Cüneyt Arkin, Gülnaz Huri, Cihangir Gaffari …
Note : 4
