Perso j'ai largement mordu à l'hamecon....
(pardonnez moi pour cette tentative de figure de style aussi malheureuse que pourrie
)
Non ,magnifique ,féerique presque forçément ,même si on aurait tort de la jouer blasé.
Burton poète des mots,des images renoue avec son esthétique gothique ,coloré,enfantine,très pain d'épice-Alice aux pays des merveilles ,et plonge les racines de son récit dans une monde merveilleux,naif,grandi-loquent et absurde.
Les premières minutes sont difficiles,Ewan "trainspotting"Mc Gregor la joue sourire niais ,Finney vieux phoque grimaçant,tout ça sent pour le coup sérieusement la guimauve ,mais mais le charme opère progressivement ,et tout devient irrésitible,touchant et excentrique .
Je trouve certaines scènes du films absolument géniales (le passage sur le Vietnam notamment ),les second rôles poétiques et décalés (Steve Buscemi,H.Bonham Carter,Jessica Lange, radieuse,Danny "the wolf"de Vito),et le dénouement d'une candeur(?) boulversante,dénouement bi-céphale à la mesure de la fusion des univers,la finesse irriguant le traitement de ce portait de famille embrassant le gigantisme des "histoires" .
Vraiment beau à en pleurer .
Séduit aussi car j'ai apprécié
Big Fish comme une douce métaphore de tout l'univers burtonien,ces personnages y croisant des abimes de cruauté,de violence,et cherchant constamment refuge dans l'illusion,l'embellie,comme Danny de Vito enfant abandonné qui se transformait en pingouin,ou Johnny Depp qui au sacrifice de sa mère substituait un doux ballet céleste,comme Ed Wood qui exercait fièvreusement sa passion avec une sincère médiocrité,et qui reva un jour de Bela Lugosi vouté cueillant une fleur etc ....
Ce principe s'incrit ici dans la réalité,pas vraiment d'aspérités à première vue certes,juste une sorcière pas très retors,quelques araignées,mais pas de meurtes,mutilations,monstruosités,juste des questions essentielles du deuil,du sens à donner à une vie,de la complexité de donner la vie,de ce temps qui passe et ce monde qui change et ce même si on voudrait l'arreter juste un instant histoire d'en profiter,rien que cet instant ,et la difficulté pour un fils d'accepter la mort de son père,et plus largement d'accepter même sa vie ,aussi factiçe que mémorable ;la difficulté aussi pour un journaliste attaché à la vérté des faits à accepter leur escamotage parfois salvateur ....
Plus largement c'est tout le thème du conte que Burton traite subtilement,ou pas d'ailleurs ,car qu'importe le flacon ...