
Le Cancre va sans doute vouloir me fouetter avec une brassée d’orties mais je dois malgré tout passer aux aveux …Flynn, un concepteur de jeux vidéos qui s'est vu voler ses jeux vidéos par son ex-employeur, veut à tout prix récupérer une preuve qui lui ferait valoir ses droits. Avec l'aide d'Alan et de Lora, deux de ses anciens collègues, il infiltre le MCP (Maître Contrôleur Principal), un ordinateur avide de pouvoir à l'intelligence artificielle surdévelopée. Quand ce dernier découvre que Flynn veut s'infiltrer dans ses circuits, il le téléporte dans un jeu vidéo. Pour s'évader, Flynn devra compter sur l'aide de Tron, un programme indépendant inventé par Alan.
Jusqu’à hier, je n’avais jamais vu Tron (voilà, c’est dit).
A ma décharge, j’ai longtemps cru que c’était un film sur un type amputé des quatre membres

Bref, une lacune qui se comble !
A l’arrivée, j’ai pas HYPER accroché même si je reconnais un paquet de qualités au métrage (que j’aurais aimé découvrir enfant).
Un film précurseur, une œuvre visionnaire à bien des niveaux.
Déjà, au niveau du fond, c’est très intéressant

Film nerd (à l’époque on ne disait pas geek !) qui brassait, il y a presque trente ans déjà, des thématiques qui n’ont jamais été autant d’actualité qu’aujourd’hui : la notion de réalité virtuelle, l’intelligence artificielle, les enjeux de l’univers vidéoludique, l’éthique dans l’univers technologique, etc.
Visuellement aussi, c’est un gros morceau avec des effets spéciaux novateurs, ambitieux et très bien foutus

Révolutionnaires pour l’époque, les trucages tiennent encore sacrément bien la route aujourd’hui.
Non seulement ça a très bien vieilli mais, de surcroît, c’est même beaucoup plus probant que pas mal d’effets conçu avec des technologies actuelles (si si).
Pour moi, c’est « daté » (pas dans un sens péjoratif) mais pas kitch.
La course de motos, par exemple, n’a à rougir de rien en 2011.
Et puis c’est quand même un projet sacrément couillu dans la mesure où la majorité de l’action se passe dans un univers entièrement en images de synthèse. Du jamais vu alors.
Accessoirement, Tron c’est aussi le reflet de toute une époque (le début des eighties) : les grosses baskets, les bornes d’arcade et les jeux vidéo naissants, une certaine vision de l’informatique, des bruitages old school archi réjouissants.
Un côté madeleine de Proust.
Sinon, ça a été le choc de revoir un Jeff Bridges tout jeunot, le dernier film dans lequel je l’avais vu, quelques jours auparavant, étant Crazy heart !
Enfin, il vieillit bien lui aussi (de toute façon, je préfère les comédiens lorsqu’ils sont plus âgés)

Par contre, c’est sûr, David Warner est un vampire ou un voyageur du temps. Ce mec ne vieillit pas, c’est louche. Tu prends Titanic (tourné quinze ans plus tard), bah dedans il a exactement la même trogne que dans Tron !

Sinon, qu’est-ce que je reproche à Tron ?
Finalement pas grand-chose, c’est juste que j’ai un peu décroché sur la fin (côté répétitif, voire un peu longuet).
Bien content de l’avoir enfin vu en tout cas.
Métrage matriciel, œuvre importante à bien des égards.
Autant dire que ma culture personnelle ne s’en porte pas plus mal
