Un mec enfermé dans un cercueil pendant tout un long-métrage.
Typiquement le truc tout con auquel personne n’avait pourtant songé jusqu’alors.
On appelle ça une bonne idée
L’occasion rêvée pour accoucher du huis-clos ultime (difficile d’imaginer un espace plus exigu, sauf à filmer un type coincé dans son duvet

).
Le truc à souligner d’emblée, c’est que
Buried n’entre pas pour autant dans la catégorie des « films de petits malins » (ceux qui débusquent le bon concept puis se la pètent en l’exploitant n’importe comment

).
Ici, on tient un vrai long-métrage, une œuvre solide qui fonctionne grâce à un scénario de qualité, un acteur concerné et une mise en scène inspirée
Script intelligent d’abord.
Compte-tenu du contexte, les péripéties sont finalement assez variées (chaque conversation téléphonique possède un côté dramatique qui la rend passionnante) et le suspense est là (l’air qui se raréfie, le visiteur reptilien, etc.).
Du coup, l’heure et demie passe super vite (
Buried n’est jamais chiant, un bel exploit).
Agréablement surpris par les aspects politiques (les autorités se foutent du bonhomme enterré mais redoutent les éventuelles retombées médiatiques, l’employeur qui se blinde juridiquement, …) et sociologiques (téléphoner, est-ce vraiment communiquer ?).
Un double sous-texte d’une densité inattendue
Réalisation très convaincante.
Le film n’est pas trop étouffant et c’est tant mieux (ç’aurait été intenable le cas échéant

). Claustro’ mais pas suffocant.
Et puis Ryan Reynolds, que l’on sait capable du pire (sa prestation pétomane dans
Blade Trinity …) comme du meilleur (il ne déparait pas dans le casting ultra classe de
Smokin’ Aces), est très bien ici. Jeu équilibré. Ni trop ni trop peu.
A l’arrivée : un bon film.
Couillu (on reste dans le cercueil de A à Z) et jusqu’au-boutiste (la fin).