Au-delà - Clint Eastwood - 2011

[BUENO]

Synopsis : Au-delà est l'histoire de trois personnages hantés par la mort et les interrogations qu'elle soulève. George est un Américain d'origine modeste, affecté d'un "don" de voyance qui pèse sur lui comme une malédiction. Marie, journaliste française, est confrontée à une expérience de mort imminente, et en a été durablement bouleversée. Et quand Marcus, un jeune garçon de Londres, perd l'être qui lui était le plus cher et le plus indispensable, il se met désespérément en quête de réponses à ses interrogations. George, Marie et Marcus sont guidés par le même besoin de savoir, la même quête. Leurs destinées vont finir par se croiser pour tenter de répondre au mystère de l'Au-delà.

Un film qui démarre tout de suite (scène Tsunami exceptionnelle), mais tout retombe rapidement dans une "longueur monotone". Pour ma part, on reste sur sa fin.
Je sais que je ne vais pas me faire beaucoup d'ami sur ce coup là ...
5/10

[dino VELVET]

Bah les échos sont très mitigés.

Je lui laisserai quand même sa chance.

[Martin K]

Vu aussi. Je me suis décidé à voir tous les derniers Clint au cinéma, simplement pour vivre pleinement ce que nous proposera encore ce vieux monsieur que je respecte beaucoup.

Au-delà, donc. Un film imparfait, certainement, mais je crois bourré de sincérité, ce qui peut expliquer bon nombre de maladresses. Je ne suis pas de ceux qui pensent que Clint joue sur la corde sensible. M'est avis qu'il joue surtout sur la sienne, que ce qu'il filme, c'est un peu le reflet de ce qu'il ressent. Je peux me tromper, mais je n'arrive pas à le voir dans la peau du grand cynique manipulateur de sentiments. Je le crois trop instinctif pour ça.

Au niveau réalisation, c'est classique de chez classique, très eastwoodien en somme, mais c'est un style que j'aime justement pour sa sobriété. Quant aux acteurs, je les ai trouvés plutôt bons. Cécile de France a fait mieux, mais ce n'est pas forcément évident d'assumer le statut de film international. Matt Damon est à la hauteur de ce qu'il livre habituellement. Mon coup de coeur est venu pour le p'tit gosse.

Enfin, bon... à vous de voir. Ce que je n'aime pas trop, dans l'ambiance actuelle, c'est cette impression qu'on descend Clint Eastwood justement parce qu'il y a encore peu, on le portait aux nues. Lui aussi, il a le droit de faire des films moins importants que d'autres, non ? Dans son évolution de vie, en dehors même du cinéma, celui-là ne me paraît pas si incongru.

[dino VELVET]

Ce qui me fait marrer avec ce film (que je n'ai pas encore vu hein), c'est que ça met le doigt sur un certain formatage psychologique du spectateur lambda, plus tellement prêt à accepter un film qui commence de façon spectaculaire puis qui continue de manière tranquille (trop contraire au schéma habituel : un dernier acte et un climax obligatoirement plus spectaculaires que tout ce qui a précédé)

[BUENO]

J'ai aussi un total respect pour ce grand bonhomme.
Ce film est effectivement très intimiste, mais il reste (pour ma part) largement un cran en dessous du reste de sa filmographie.

[dino VELVET]

UP

J'y reviens bientôt

[dino VELVET]

Une déception !

L’un des rares vrais loupés de la filmo d’Eastwood réalisateur.

Récit ambitieux dans l’absolu : trois personnages, trois pays, trois histoires, du fantastique, etc.

Le gros problème, c’est un traitement très laborieux et bien niais aux entournures.

Pas de rythme, pas d’enjeux, une intrigue qui ne démarre jamais vraiment.

En suivant ces trois récits, j’avais l’impression d’observer trois limaces en train de converger trèèèèès lentement vers un même point lointain

En plus, chaque histoire est gérée n’importe comment. Une progression narrative qui patine salement, des répétitions lourdingues (George ne veut plus utiliser son don mais n’arrête pas de le faire), des éléments superflus (la copine de George, typiquement un perso qui ne sert à rien), etc.

Et puis l’intrigue française est quand même objectivement à chier !

Cécile de France est mauvaise au possible, ça fait peine à voir

Lorsque les récits convergent enfin, c’est hyper décevant. On vient quand même de poireauter pas loin de deux heures devant un truc pas palpitant et on n’est pas récompensé du tout. Pas glop.

Après, la piteuse qualité du film (à mes yeux hein) n’est pas spécialement imputable à Clint.

Lui, il assure bien derrière la caméra. C’est ultra carré. Du Eastwood.

Pour moi, ses seuls torts sont :

- D’avoir accepté de tourner un scénar’ aussi moisi

- D’utiliser une imagerie un brin cucul dans les rares scènes où l’on aperçoit l’au-delà.

- D’avoir opté pour une photo sous-exposée (putain, les intérieurs sont tous éclairés à la bougie !).

La seule réussite du film est à chercher du côté de l’ouverture (le tsunami). Voilà une séquence à la fois très spectaculaire et bourrée d’émotion. Un truc rare, un peu comme du Michael Bay avec du cœur !

M’enfin, à l’arrivée ça reste quand même mauvais.

Un film que j’aurais aimé défendre, mais non