Le grand retour de Carnahan après la déception
A-Team (semi-échec artistique qui, au moins, aura eu le mérite de lui faire rencontrer Liam Neeson

).
The grey, un survival carré, humain et profond.
Derrière la simplicité de l’intrigue (les rescapés d’un crash aérien doivent survivre sur un territoire occupé par les loups) se cache un bon gros film métaphysique sur la vie … et surtout sur la mort.
D’ailleurs, dans
Le territoire des loups, on ne meurt pas.
On renonce à vivre.
Le sel du métrage est dans cette distinction
Liam Neeson est superbe dans son double rôle de passeur (ça commence juste après le crash, avec le mec grièvement blessé dans la carcasse de l’avion) et de gardien de la mémoire des hommes (les portefeuilles).
Un de ses plus beaux rôles
Sinon, la mise en scène de Carnahan claque bien.
J’ai adoré le jeu sur la vapeur (expirée par les passagers dans l’avion, puis par les loups tapis dans la pénombre), le plan sur une empreinte de loup se teintant en rouge sang ou encore la séquence vertigineuse en haut de la falaise (la dernière traversée, on la vit !

).
Un film beau, tragique et jusqu’au-boutiste (la dernière scène est terrible

).
Seul bémol : des loups numériques pas très convaincants (il n’y a plus de dresseurs à Hollywood ?).
Heureusement, le film est tellement bien qu’on l’oublie
