
En 1972, cinq hommes sont arrêtés pour avoir pénétré par infraction dans l'immeuble du Watergate où se situent les bureaux du parti Démocrate. Alors que l'affaire est présentée comme un simple fait divers, deux journalistes du Washington Post, Carl Bernstein et Bob Woodward décident de pousser l'enquête qui les mènera vers les plus hautes sphères du gouvernement.
Sortez les fourches, allumez les torches

L’heure est venue de me clouer au pilori.
Je passe aux aveux : jusqu’à hier soir, je n’avais jamais vu Les hommes du président

Voilà, c’est dit.
Sans aller jusqu’à crier au chef-d’œuvre génial et imputrescible, j’ai trouvé ça bon

Le film possède de sérieuses qualités.
On commence avec un script dense mais tellement rigoureux que l’intrigue reste limpide en toutes circonstances.
Crescendo narratif super bien géré. Belle tension.
La chose affiche aussi un degré de réalisme qui force le respect (excellente utilisation des images d’archives, dont Clooney se souviendra pour son Good night and good luck).
Sinon, le cachet visuel urbain / seventies est juste ultra plaisant pour les mirettes

La réalisation d’Alan J. Pakula claque bien. C’est carré à mort.
J’ai adoré :
- Les plans sur les notes griffonnées à la va vite et les feuilles se couvrant de mots dans les machines à écrire

- Le symbolisme foudroyant de la séquence finale (la TV allumée et les deux journalistes qui bossent derrière) ... l’Histoire est en marche

Et n’oublions pas un casting royal (Hoffman, Redford, Robards, Holbrook, ...) et super impliqué.
A l’arrivée, on tient ici l’un des mètres étalons du thriller politique US.
Un pur produit des années soixante-dix qui fleure bon la clope, le café et l’encre fraîche.