
Ça y est, j’ai enfin découvert ce petit nanar culte (?) estampillé Cannon (Golan / Globus powa !).Les Etats-Unis sont secoués par une vague d'attentats terroristes.
Evidemment, ce n’est pas fameux (convenu, répétitif, pas particulièrement spectaculaire, souvent ridicule).
Cela dit, il y a, à mon humble avis, quelques trucs intéressants à grappiller

Quatre choses qui vous font dire que vous n’avez peut-être pas complètement perdu une heure et quarante-trois minutes de votre vie (OK, on se console comme on peut ...

1/ Si le film est con, le plan des méchants communistes, lui, est intelligent. Plutôt que de se lancer dans une pure manœuvre guerrière ou de commettre un seul acte symbolique, ils multiplient des opérations commando à travers tous les Etats-Unis. Des exactions qui font que chaque citoyen ne se sent plus en sécurité. Une authentique et efficace entreprise de terrorisme.
2/ Quelque part, en mettant en scène des attaques contre des civils perpétrées directement sur le sol US, le métrage annonce les attentats du 11 septembre. L’une des tirades de Rostov (le bad guy du film), qui explique que les américains sont vulnérables car ils n’envisagent en aucun cas une action belliqueuse sur leur propre territoire, possède quelque chose de tristement prémonitoire.
3/ Le film, avec son héro (Chuck !) qui tente sans relâche d’arrêter les différentes opérations des méchants (sans toujours y parvenir), peut être considéré comme une relecture musclée et un peu débile du mythe de Sisyphe.
4/ Sans doute plus que tout autre long-métrage de la même mouvance, Invasion USA cristallise à fond la peur du « rouge ». D’une certaine façon, ce titre est peut-être le fer de lance du cinéma d’action dit reaganien. En tout cas, sa valeur socio-historique ne peut être contestée.
M’enfin, j’espérais naïvement un petit plaisir coupable (du style un actioner bas du front mais ludique).
Il n’en fut rien.
J’ai bien senti la culpabilité, jamais le plaisir
