
Trois jeunes hommes et deux jeunes filles ont loué une cabane dans la forêt pour y fêter la fin de leurs études et profiter des derniers jours de liberté avant d'entrer dans le monde du travail. Mais la fiesta tourne au cauchemar quand un ermite infecté par un mystérieux virus fait son apparition. Les cinq jeunes gens vont devoir faire face à ce terrible virus qui dévore les chairs de ses victimes ...
Je l’ai revu il y a quelques jours et ce fût avec grand plaisir !

Film supérieur à mon souvenir.
Ce qui m’a frappé, c’est de voir à quel point la patte d’Eli Roth est déjà bien là

Ça transpire par plusieurs aspects :
- Jeu sur des codes narratifs et visuels parfaitement assimilés (Roth n’est pas pote avec Tarantino pour rien ...).
- Capacité à tordre le cou à certains clichés, à déjouer les attentes du public. Ici, point de démons, de boogeyman, de zombies ou de consanguins hargneux ... mais une maladie dégueulasse.
- Ruptures tonales étonnantes. On peut passer subitement de l’humour à l’horreur pure et vice-versa.
- Vision sombre de la nature humaine (troublante mise en quarantaine de la jeune fille malade).
- Goût pour les chiens dangereux (cf. Hostel chapitre 2).
Au-delà de cette mise en perspective, le film est, pour moi, intrinsèquement bon

Voici une pure série B horrifique avec un cachet visuel bien différent des films d’aujourd’hui (le début des années 2000, c’est déjà une autre époque).
Plus simple, plus artisanal.
Le métrage est constamment en équilibre précaire mais ça se tient.
Epouvante (avec du gore assez craspec) / teen movie.
Drôlerie et malaise.
C’est vraiment ce côté ambivalent qui, à mes yeux, constitue la qualité principale de la chose

Un film qui possède aussi un petit côté dérangeant, renforcé par le violoncelle entêtant de sa bande originale.
Bref, un chouette début pour Monsieur Roth

Je vais me caler les suites dans pas longtemps.