
Très bon !Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d'étranges visions et l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper ...

Un concept simple mais rudement efficace.
It follows, c’est Ring version MST, la chtouille en mode Témoin du mal.
C’est aussi une sorte de méta-slasher abstrait (dit comme ça, ça fait un peu pédant mais le film reste toujours simple, direct).
C’est également le titre le plus « carpentérien » depuis The incident

Il paie clairement son tribut à Big John. Par l’image (la première scène est un génial hommage à Halloween !

Le métrage renvoie aussi à deux autres réalisateurs mythiques : Cronenberg (je pense surtout à la scène dans laquelle le voisin d’en face est victime d’un coït très troublant

Cela dit, n’allez pas croire que c’est un énième film de fan transi.
Non, ses influences, David Robert Mitchell les a parfaitement digérées.
It follows possède sa personnalité propre, bien à lui.
Il ne se contente pas de s’inscrire dans une noble lignée. Il apporte sa pierre à l’édifice.
C’est l’une de ses grandes forces

Techniquement, ça claque.
Le film est une leçon de mise en scène (réal’ au cordeau).
Il parvient à générer une tension permanente, une paranoïa extrêmement prégnante.
Ici, la mise en scène a quelque chose d’interactif.
Il y a un jeu (flippant !) avec le spectateur ... qui scrute tout le temps les recoins du cadre pour voir si n’y apparaît pas un personnage marchant seul (brrr !).
Grace à cela (entre autres), It follows est un truc sacrément effrayant (l’expérience a parfois la force de certains cauchemars)

Voilà pour ce film malin (mais pas « petit malin »), probant du début à la fin.
Une petite perle du cinéma horrifique

Futur classique ? J’en prends le pari
