Sacré Denis VilleneuveA la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort et l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’existence. Jeanne voit dans cet énigmatique legs la clé du silence de sa mère, enfermée dans un mutisme inexpliqué les dernières semaines précédant sa mort. Elle décide immédiatement de partir au Moyen Orient exhumer le passé de cette famille dont elle ne sait presque rien … Simon, lui, n’a que faire des caprices posthumes de cette mère qui s’est toujours montrée distante. Mais son amour pour sa sœur jumelle le poussera bientôt à rejoindre Jeanne et à sillonner avec elle le pays de leurs ancêtres sur la piste d’une mère bien loin de celle qu’ils ont connue.
Jusqu’alors, je n’avais vu que le (bon) Prisoners.
Après Incendies, j’ai décidément envie d’explorer sa filmographie dans les moindres recoins (j’ai déjà Enemy et Sicario en stock à la maison
).Pas attiré par le sujet, je me suis néanmoins laissé emporter par Incendies, drame ambitieux parfaitement orchestré.
Un projet ultra casse-gueule mené de main de maître (la gestion de la temporalité est exemplaire).
Une tragédie grecque avec des accents de Old Boy (mais chut).
Une bombe émotionnelle qui vous touche sans jamais en faire trop.
Le film n’est jamais empesé, il y a sans cesse une sorte de retenue, de sobriété bienvenue. Ça pourrait ressembler à de la froideur, mais ce n’en est pas.
Impressionnante maitrise narrative et visuelle (rhaaa, la scène du car !
) pour un film qui marque.Incendies vous prend aux tripes.
Puissant
