
Très bon film !Madrid, été 2011. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l’émergence du mouvement des « indignés » et à la visite imminente du Pape Benoît XVI. C’est dans ce contexte hyper-tendu que l'improbable binôme que forment Alfaro et Velarde se retrouve en charge de l'enquête sur un serial-killer d’un genre bien particulier. Les deux inspecteurs, sous pression, sont de surcroît contraints d’agir dans la plus grande discrétion …

Classique dans ses grands traits mais souvent inattendu.
Il a déjà l’immense mérite de renouveler deux figures usées jusqu’à la corde : le tueur en série et le duo de flics très contrasté.
Même si le résultat est très différent, c’est un travail que je rapprocherais volontiers de Memories of murder ou de la première saison de True Detective

Et puis Que dios nos perdone peut aussi de targuer d’un côté crédible. Il sonne toujours juste, y compris visuellement (c’est à la fois naturaliste et léché).
Le film est diablement malin (rhaaa, ces changements de point de vue où l’on passe du côté du tueur !), sombre, tendu et atmosphérique (on ressent bien la canicule et la tension qui font palpiter Madrid en cet été 2011).
Le long-métrage de Rodrigo Sorogoyen jouit aussi d’une interprétation assez exceptionnelle.
Je ne suis pas prêt d’oublier le personnage de Velarde (génial Antonio de la Torre), flic bègue et presque autiste aux entournures. Quel personnage les amis !
A l’arrivée : un excellent polar qui m’a offert un sacré moment.
Du lourd
