
A Hong Kong, la brève rencontre entre Tyler, un jeune homme habitué aux dangers de la rue, et Jo, une femme policier infiltrée, ne sera pas sans conséquence : celle-ci tombe enceinte. Afin de gagner de l'argent rapidement, Tyler devient garde du corps. Au service de Hong, le chef d'une puissante triade, il s'associe avec Jack, un ancien mercenaire décidé à entamer une nouvelle vie avec Hui, la fille de Hong, qu'il vient d'épouser et qui attend un enfant de lui. Ensemble, Tyler et Jack parviennent à déjouer une tentative d'assassinat dirigée contre leur employeur, mais leur collaboration va être de courte durée. De complots en guets-apens, d'intérêts opposés en trahisons, ils vont se retrouver opposés et entraînés vers une confrontation mortelle.
Lorsque je l’avais découvert il y a une quinzaine d’années (putain !!!

J’avais trouvé ça moyen car trop confus.
A la revoyure (je me le suis recalé il y a quelques jours), je l’ai trouvé bon !

Passons vite sur la première partie du métrage, qui est loin d’être la plus intéressante.
Trop hybride, trop bordélique.
On y décèle trop les réécritures à répétitions, le remontage intense (procédés dont l’infatigable Tsui Hark est coutumier).
La suite du film (disons les deux derniers tiers) est beaucoup mieux.
Un concentré d’action pure.
Un chaos finement ciselé (expression certes paradoxale mais qui traduit assez bien le côté singulier de l’expérience).
Hark se fait étonnamment rigoureux (on pense parfois au cinéma de Johnnie To) et délivre une action qui reste limpide en toutes circonstances.
Et le père Tsui de nous balancer quelques séquences gargantuesques qui ne sont pas sans évoquer les meilleurs travaux de John Woo, c’est dire

Je pense tout particulièrement aux scènes se déroulant dans l’immense immeuble décati, un décor qui préfigure vaguement celui de The raid (Time and tide, influence de Gareth Evans ?).
Grandiose !

Loué en son temps (même par Les cahiers du cinéma !), Time and tide me semble un brin oublié aujourd’hui (fausse impression ?).
C’est pourtant un actioner HK qui compte.
Un titre qui gagne à être (re)vu !
