Ne cherchez pas : vous aurez grand mal à trouver quelqu’un d’aussi peu intéressé par les sports automobiles que je ne le suis.
Et pourtant, j’ai adoré
Le Mans 66 !
James Mangold signe là l’un de ses meilleurs films, ce qui n’est pas rien lorsque l’on connait la filmographie du monsieur.
Le Mans 66, c’est une bonne histoire bien racontée, soit une équation qui se fait malheureusement de plus en plus rare de nos jours.
Carré et généreux, le film fonctionne à merveille sur tous les tableaux : l’émotion, l’action, les enjeux économiques du récit, etc.
Le Mans 66 c’est une énergie, une sincérité, une âme.
Ici, la magie du septième art, cette précieuse alchimie cinématographique, opère pleinement et les 152 minutes passent presque trop vite.
C’est peut-être un peu tiré par les cheveux mais je ne peux m’empêcher d’y voir un sous-texte en forme de majeur tendu, adressé au triste paysage hollywoodien actuel.
Par le biais des travers qu’impliquent les personnages de l’équipe dirigeante de Ford, le film semble clamer «
Costards-cravates, financiers, laissez donc faire les artistes ! ».
Quand le personnage de Matt Damon emmène Henry Ford II faire une petite virée à grande vitesse, il pourrait aussi lui dire : «
Voilà ce qu’est le travail d’un réalisateur, maintenant laissez-nous faire ».
C’est assez jouissif lorsque l’on aborde le long-métrage sous cet angle.
En tout cas, on tient là une œuvre remarquable. Un film antidote.
Si toutes les productions hollywoodiennes pouvaient ressembler à ça, nous serions sauvés
