
Ayant bien aimé Winter Sleep, je me suis décidé à explorer la filmographie de Nuri Bilge Ceylan.Un village de la Turquie profonde, dans les années 70. Au fil des saisons, deux enfants se frottent au monde adulte, à sa complexité et à sa cruauté.
On commence avec ce Kasaba que j’ai également bien apprécié.
C’est une chronique villageoise en noir et blanc dont j’ai gouté la pastique, la texture, et le rythme lent, volontiers contemplatif (mais jamais chiant).
C’est à la fois naturaliste et poétique.
Le réalisateur possède clairement un don pour capter ces petits riens qui disent beaucoup (à ce titre, la séquence à l’école est assez géniale). Il y a de la magie cinématographique là-dedans

Et puis, formellement, le film a une espèce de puissance picturale qui rappelle parfois un certain cinéma russe.
Un long-métrage simple et beau.