À Braddock, une banlieue ouvrière américaine, la seule chose dont on hérite de ses parents, c’est la misère. Comme son père, Russell Baze travaille à l’usine, mais son jeune frère Rodney a préféré s’engager dans l’armée, en espérant s’en sortir mieux. Pourtant, après quatre missions difficiles en Irak, Rodney revient brisé émotionnellement et physiquement. Lorsqu’un sale coup envoie Russell en prison, son frère cadet tente de survivre en pariant aux courses et en se vendant dans des combats de boxe. Endetté jusqu’au cou, Rodney se retrouve mêlé aux activités douteuses d’Harlan DeGroat, un caïd local sociopathe et vicieux. Peu après la libération de Russell, Rodney disparaît. Pour tenter de le sauver, Russell va devoir affronter DeGroat et sa bande.
Les brasiers de la colère est le troisième film de Scott Cooper que je visionne après les bons Crazy Heart et Strictly Criminal.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on tient là un deuxième long-métrage qui force le respect
Voici un drame poignant doublé d’un pur film d’horreur sociale.
C’est surtout sa totale cohérence qui en fait une œuvre sacrément réussie.
La toile de fond post-industrielle est brillamment gérée (voyez donc le documentaire Braddock America au préalable, l’expérience n’en sera que meilleure), la distribution abondante et concernée, le travail de mise en scène remarquable.
J’ai beaucoup aimé la façon dont Scott Cooper parvient à conférer une charge émotionnelle impressionnante à des scènes vues mille fois sur grand écran (la sortie de prison, les retrouvailles compliquées avec l’être aimé).
Très maîtrisé à tous les niveaux, Les brasiers de la colère est à la fois simple et dense, cru et lourd de sens.
C’est du bel ouvrage.
Autant dire que j’ai hâte de découvrir Hostiles et Affamés
