Mauvais !
L’initiative est fort louable (faire un film d’infectés en pays gaulois) mais le résultat est foireux.
Comme beaucoup de réalisateurs frenchies de sa génération, David Morley (mords-les ?) fait dans la citation-hommage de films qui lui ont bien plu.
Au menu des influences, pour ce film d’infectés / contaminés / mutants (en gros de zomblards-rapides-qui-ne-disent-pas-leur-nom) :
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28 jours plus tard (les enragés cracheurs de sang et vaguement pourrissants)
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La mouche (un couple qui essaie de survivre à la mutation du monsieur)
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Le jour des morts-vivants (ça c’est pour la séquence dans le souterrain creusé dans la roche)
Rien de bien folichon car pas la moindre once d’originalité (script archi prévisible), une interprétation parfois catastrophique (certains seconds rôles sont à chier, mention spéciale à l’autiste … Paul Prébois l’aurait mieux joué), un filmage en gerbovision et un mixage sonore tout pourri (genre je te fous la musique hyper fort comme ça t’entends pas les acteurs qui marmonnent déjà bien assez dans leur barbe).
On frise le nanar par moments
A côté de leurs petits camarades, Hélène de Fougerolles et Francis Renaud semblent être les majors de l’Actor’s studio mais, dans l’absolu, ils restent quand même assez mauvais. Disons qu’on les a connus bien meilleurs en tout cas (j’ai comme l’impression que la direction d’acteurs y est pour quelque chose …). Du gâchis donc.
A sauver, pour la forme, une ambiance morne et neigeuse pas trop mal foutue et des créatures qui, à défaut d’être originales, ont quand même un minimum de gueule.
Pourtant, il y avait un truc intéressant à faire dans la relation entre les deux personnages principaux, notamment dans le parallèle avec les conjoints victimes d’une maladie grave type cancer (ce que
La mouche fait un peu et en mille fois mieux).