Tête de Turc - Pascal Elbé - 2010

[BouBout]

Un geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par la mort de sa femme voient leurs destins désormais liés. Alors que le médecin passe plusieurs jours entre la vie et la mort, les événements s'enchaînent et tous seront entraînés par l'onde de choc.

Pas un film super-passionnant, plutôt plein de clichés, mais assez intéressant dans sa réalisation.
Voire comment des destins, qui n'ont rien en commun, vont se retrouver liés et vont basculer suite à une connerie de gosse est pas mal trouvé.
Ca me fait un peu penser à ses fameuses tragédies grecques où quelque soit la décision que tu prennes, elle sera mauvaise et entrainera une multitude de facheuses conséquences.

[Le Cancre]

C'est ton destiiiiiiiiiin !...

[peter wonkley]

j'ai vu plein d'affiches de ce film dans les couloirs du métro, je croyais que c'était Danny the dog 2

[dino VELVET]

Au risque de passer pour le vieux con de service : les affiches, c'était mieux avant ...

Merde, fait chier toutes ces affiches hyper standardisées.

Je veux des trucs fous, des trucs peints, des trucs originaux !

[dino VELVET]

Un, deux, trois : c’est foiré

J’aime bien Pascal Elbé mais force est de constater que son film est raté.

Une œuvre chorale (destins croisés et tout ça) qui s’avère d’une balourdise extrême alors même qu’elle essaie justement de faire dans la finesse, de ne pas sombrer dans les clichés.

Le personnage du jeune Bora, avec ses multiples facettes bien appuyées (français / turc, gentil / méchant), cristallise à lui seul le côté bien lourdingue de la chose.

Le film pêche sans doute aussi par un côté trop ambitieux. Beaucoup de personnages et un max de sujets (la vie en banlieue, l’identité, la conscience, la famille, la réconciliation entre Turcs et Arméniens, …).

Un casting copieux (Roschdy Zem, Ronit Elkabetz, Simon Abkarian, Florence Thomassin, Moussa Maaskri, Elbé himself, etc.) mais des personnages simplistes (des stéréotypes sur pattes malgré toute la bonne volonté de l’entreprise) et des acteurs sous-exploités.

Sacrilège que de cantonner Simon Abkarian (notre Pacino à nous ) et Moussa Maaskri (putain de charisme) à des rôles microscopiques et mal écrits !

Visuellement, c’est pas la grande réussite non plus entre des choix artistiques faciles (caméra à l’épaule quand ça chauffe en banlieue, original) et des tics visuels agaçants (les fondus au blanc).

Moi qui partais avec un apriori positif sur ce film, j’ai déchanté