Intruders (Juan Carlos Fresnadillo - 2011)

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Intruders (Juan Carlos Fresnadillo - 2011)

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Bien qu’ils appartiennent à des mondes culturellement et géographiquement distincts, deux enfants, Juan en Espagne et Mia en Angleterre, reçoivent chaque nuit la visite d’un intrus sans visage, un individu terrifiant qui cherche à prendre possession de leur être. Sa présence devient de plus en plus oppressante, s’immisçant petit à petit dans leur quotidien et celui de leurs proches. L’angoisse atteint son paroxysme quand leurs parents deviennent eux aussi témoins de ces apparitions.
Un excellent film fantastique ! :)

Je me quote ...
Révélé avec Intacto, le talent du réalisateur ibérique Juan Carlos Fresnadillo n’explosera que quelques années après. Ce sera avec 28 semaines plus tard, une œuvre remarquablement mise en scène et sans doute l’un des meilleurs films de zombies de l’histoire du cinéma. Après une telle réussite, le prochain long-métrage de Fresnadillo était forcément attendu avec une certaine fébrilité. Intitulé Intruders, il viendra quatre ans plus tard et se présentera comme un projet ambitieux à plus d’un titre : casting international, intrigues parallèles, tournage à Londres et à Madrid, dialogues en anglais et en espagnol. Du costaud.

D’emblée, Intruders séduit. Avec une grammaire de l’épouvante parfaitement assimilée, le métrage puise ses ressorts narratifs dans le monde de l’enfance et l’univers du conte, jouant notamment sur les bonnes vieilles peurs ataviques (l’être malveillant tapi dans l’ombre est de la partie). Ponctué d’une poignée de scènes étranges (le pré générique, l’ascension de l’arbre, l’épouvantail en flammes, etc.), le film exhale une ambiance bizarre et, avouons-le, distille quelques moments de trouille. En pleine possession de ses moyens, Juan Carlos Fresnadillo illustre avec brio une intrigue riche en thématiques passionnantes (interactions entre imaginaire et réalité, réactions sociologiques face au surnaturel) et forte de personnages qui sonnent juste. Une trame narrative qui brille aussi par son côté très intriguant. Qui est l’homme sans visage ? Quel est le lien entre les deux enfants ? Il faudra attendre, mais la patience sera généreusement récompensée.

Au moment où il donne enfin la clé de son mystère (qu’il serait criminel de dévoiler en ces lignes), Intruders acquiert une dimension émotionnelle d’une puissance rare. Après avoir accéléré notre rythme cardiaque, le film nous étreint le palpitant. Comme son « monstre », Intruders avançait masqué. S’il se cachait sous des dehors horrifiques, ce n’était que pour mieux nous frapper au cœur (mention spéciale à un dernier plan au formidable pouvoir lacrymal). Mission accomplie. Voilà un twist intelligent et porteur d’une véritable plus-value, un rebondissement exemplaire dont certains scénaristes feraient bien de prendre de la graine. Inattendu, poignant, il laisse KO. Avec Intruders, on récolte ainsi deux bons films pour le prix d’un : une œuvre fantastique parfaitement maîtrisée et un drame humain bouleversant. Qui dit mieux ?

A l’arrivée, Intruders possède une qualité rare : une approche originale du genre abordé. Ça ne se refuse pas.
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