
Un scientifique est le seul survivant d'une épidemie qui a transformé le reste de l'humanité en vampires.
Un bouquin : Je suis une légende (1954).
Trois adaptations.
Je suis une légende (The last man on earth - 1964) de Ubardo Ragona et Sidney Salkow.
Le survivant (The omega man - 1971) de Boris Sagal.
Je suis une légende (I am legend – 2007) de Francis Lawrence.
J’ai lu le livre il y a un bout de temps. J’avais adoré

J’avais vu le film de 71 (« le Charlton Heston »). Pas aimé, trop kitchouille.
J’avais vu le film de 2007 (« le Will Smith »). Pas aimé, trop catho.
Je n’avais par contre jamais vu la première adaptation (« le Vincent Price »).
C’est maintenant chose faite et tant mieux : c’est pour moi la meilleure version cinéma à ce jour, et de loin.
Clairement la plus proche de l’esprit du roman

La vie quotidienne du personnage principal, Robert Morgan (Neville dans le livre), est bien dépeinte.
On sent bien le côté pénible de ses tâches récurrentes (sécuriser sa baraque, trouver de l’essence ou de la bouffe, empaler du vampire endormi, …) et la nature épouvantable de ses nuits (il est harcelé par les suceurs de sang).
Le côté laborieux de la survie transparaît vraiment bien.
On sent aussi la lassitude du personnage, son côté dépressif et parfois à deux doigts de basculer dans la folie.
Après, The last man on earth n’est pas non plus l’adaptation parfaite. Les paysages urbains dévastés sont sympas mais des décors américains l’auraient sans doute beaucoup mieux fait (je rappelle que le film a été tourné en Italie)

Et puis il manque encore quelque chose qui aurait permis au métrage de se hisser à un niveau qualitatif équivalent à celui du matériau de base.
Richard Matheson, qui avait pourtant adapté lui-même son livre en scénario, avait d’ailleurs été un peu déçu du résultat.
A l’arrivée, ça reste quand même le meilleur film tiré du bouquin mais le truc ultime reste à faire (dire qu’à une époque on parlait d’une version James Cameron avec Schwarzenegger !

Détail intéressant pour finir : les vampires zombiesques annoncent largement les créatures de La nuit des morts-vivants (qui sortira quatre ans plus tard). Une influence confirmée par George Romero.