
Vu il y a peu et j’ai trouvé ça bien bonAriane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend ...

Dupontel nous livre son meilleur film depuis Le créateur

Explorant à nouveau le thème de la maternité (un sujet qui lui est cher, cf. Désiré et Bernie), il réussit une comédie à la fois intelligente (script joliment ciselé), personnelle (c’est « dupontelien » en diable) et populaire.
Un tour de force.
Ludique et bien poilant, 9 mois ferme n’en est pas moins acide, virulent.
Corrosif envers les « sans vie » (c’est l’histoire d’une femme morte de l’intérieur qui va revivre ... de l’intérieur), la justice française et la télévision (en quelques minutes jubilatoires, la petite lucarne en prend pour son grade !).
Et puis, l’une des grandes forces du cinéma de Dupontel est toujours là : cette conviction qu’on peut faire des comédies sans brader le côté esthétique (je ferai volontiers un parallèle avec Alex de la Iglesia pour ce cocktail humour féroce / mise en scène hyper travaillée).
Du coup, comme ses précédents travaux, 9 mois ferme est super bien réalisé (ça commence dès l’ouverture avec un plan-séquence assez hallucinant).
Pour moi, sur un plan purement technique, le bonhomme est l’un des meilleurs réalisateurs hexagonaux

Sinon, le film brille aussi par son côté volontiers cartoonesque (les théories farfelues sur l’agression du vieux) et des passages aux allures de mini-sketches désopilants (la séquence au poste de vidéosurveillance, la scène de l’échographie).
Et puis le film est super bien joué entre une Sandrine Kiberlain parfaite (j’aurai aussi bien vu Claude Perron camper ce personnage), un Dupontel toujours au top (dans un rôle secondaire, une première dans sa filmo de réalisateur), les habituels camarades de jeu (Uchan et Marié sont forcément de la partie) et des caméos réjouissants (Kounen et Noé ! Dujardin ! Terry Gilliam !).
Aucun défaut majeur à l’horizon.
Une belle réussite
