
Revu vendredi dernier.Une série de meurtres horribles déclenche la panique dans les rues de New York. Une confusion qui atteint son paroxysme lorsque la presse révèle que tout laisse à penser que ce tueur maniaque est un policier ...
Un titre que je ne considère pas comme un chef-d’œuvre (loin s’en faut) mais que j’affectionne beaucoup

Disons que Maniac Cop possède sa petite magie, et ce pour plusieurs raisons.
C’est d’abord la parfaite incarnation d’une célèbre figure du cinéma d’horreur : l’inversion des valeurs, ou quand quelque chose de rassurant devient terrifiant. Un procédé cher à Larry Cohen, à qui l’on doit le scénario.
En la matière, la première séquence est exemplaire ...
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De bonnes idées (le générique tout con mais tellement efficace avec ses arrêts sur image), des détails réjouissants (la matraque-poignard !

Une authentique série B à la patine visuelle jubilatoire.
J’adore le look des extérieurs nuit dans ce film. Il fait très sombre, on ne distingue parfois presque rien à l’écran. La nuit, la vraie. Tellement mieux que les séquences nocturnes contemporaines éclairées comme en plein jour ...

Maniac Cop, c’est aussi une pure identité urbaine. On y (re)découvre le New York d’alors. Pré-Giuliani, flippant, mal famé.
Pour finir, impossible de ne pas mentionner l’acteur sans qui le film ne serait pas ce qu’il est : l’improbable Robert Z’dar (de son vrai nom Robert J. Zdarsky). Physique hors-norme. L’une des tronches les plus marquantes du septième art.
Il y a quelques temps, le projet d’un remake signé Nicholas Winding Refn s’est plus ou moins tramé à Hollywood. Il va sans dire que je ne serais pas contre (reste juste à trouver un successeur valable à Monsieur Z’dar, aujourd’hui trop âgé).
Toujours est-il que j’aime ce Maniac Cop.
Pour ses qualités, pour ses défauts.
Formidable madeleine de Proust d’un cinéma disparu
