
Alan Clarke a clairement une patteTrevor est un skinhead qui porte une croix gammée entre les deux yeux. Il a un penchant pour la bagarre et passe son temps entre le bureau d'aide sociale aux chômeurs et le hangar dans lequel il vit.

Sorti trois ans après Scum, Made in Britain s’inscrit dans la même lignée.
Sur le fond d’abord, le film évoque sensiblement le même sujet : la jeunesse britannique dévoyée et l’impuissance de l’administration à faire face au phénomène.
Ici, on colle aux basques de Trevor (un jeune Tim Roth épatant), skinhead intelligent mais résolu à mal agir.
Un personnage foutu dont la voie est déjà toute tracée (cf. l’explication implacable sur le tableau noir).
Trajectoire désolante.
Visuellement, on retrouve aussi le style particulier du réalisateur.
La mise en scène est à la fois documentaire et organique.
Le résultat est d’une sécheresse absolue, sans concession(s).
La limite du procédé (à mes yeux du moins), c’est que cette rugosité empêche de rentrer complètement dans le film.
M’enfin, c’est court, direct, claquant.
C’est Made in Britain et ça mérite d’être vu
