Ils s’appellent Azouaou, Abderhamène, Louise, Shana, Kyria ou Yanis, ils ont entre 3 ans et 4 ans quand ils commencent à discuter librement et tous ensemble de l’amour, la liberté, l’autorité, la différence, l’intelligence … Durant leurs premières années de maternelle, ces enfants, élèves à l’école d’application Jacques Prévert de Le Mée-sur- Seine, dans une ZEP de Seine-et-Marne, ont expérimenté avec leur maîtresse, Pascaline, la mise en place d’un atelier à visée philosophique. Plusieurs fois par mois, assis en cercle autour d’une bougie allumée par Pascaline, ils apprennent à s’exprimer, s’écouter, se connaître et se reconnaître tout en réfléchissant à des sujets normalement abordés dans le système scolaire français en classe de… terminale. Il n’y a plus de bon ou de mauvais élève lors de ces moments privilégiés : juste de tout jeunes enfants capables de penser par eux-mêmes avec leurs mots à eux, plein de spontanéité, de bon sens et de poésie. Et qui font déjà preuve, parfois, d’un incroyable esprit citoyen …
Hum … un petit film plutôt sympathique.
Pas génial, mais sympathique
S’il fait pâle figure comparé à certains docs consacrés à l’école (je pense à Etre et avoir et à Mon maître d’école), il a toutefois le mérite de présenter un contexte radicalement différent.
On quitte la ruralité des films précités pour un côté résolument urbain et un environnement scolaire particulier (nous sommes en ZEP).
On y découvre un atelier philosophie en maternelle.
Le concept est séduisant (j’ai toujours pensé que le système éducatif français valorisait beaucoup trop la mémoire au détriment de la réflexion personnelle ...).
Les cogitations des bambins sont parfois banales, parfois fulgurantes.
Souvent drôles en tout cas.
Et puis le film possède une dimension sociologique certaine
C’est fou de voir à quel point la culture TV / mainstream a déjà fait d’odieux ravages dans les cerveaux de ces gosses de cinq ans
D’un côté, ce formatage mental fait froid dans le dos.
De l’autre, certains gamins réussissent, malgré tout, à en avoir un peu dans la caboche.
Intéressant
