
En juillet dernier, j’ai été accablé par l’annonce du décès de François Corbier.Corbier se raconte à travers sa vie et ses chansons. Un portrait romanesque dressé de son enfance à ses débuts de chansonnier, des cabarets parisiens à la télévision aux côtés de Dorothée, en passant par ses galères post-cathodiques avant un retour concluant à la chanson.
C’était triste parce que cela signait la disparition d’une figure qui avait illuminé mon enfance … mais pas que

Je le savais bien : les prestations télévisuelles du Monsieur n’étaient que la partie émergée de l’iceberg.
Corbier, c’était bien plus que ça.
Un chansonnier hors pair, une belle personne.
Gamin, devant le Club Dorothée, je n’ai jamais voulu être Jacky ou Patrick.
J’ai toujours voulu être Corbier.
Le bonhomme était à la fois éminemment sympathique et fascinant.
J’aimais sa folie et sa malice, son côté artiste chevillé au corps.
Plus tard, j’ai toujours suivi, de loin, sa carrière post-petit écran.
Bref, c’est donc avec bonheur que j’ai appris l’existence d’un documentaire consacré à Alain Roux (son vrai nom) et c’est avec grand plaisir que je l’ai dégusté en DVD.
Corbier, des traces dans la mémoire des masses, c’est un documentaire touchant fait avec le cœur.
On y (re)découvre l’animal, qui aura eu finalement trois vies : le jeune artiste de cabaret, l’animateur télé et le chanteur confirmé (après des années de vache maigre, le père Corbier est revenu en force avec tout un nouveau répertoire).
C’est une joie de voir et d’entendre ce malicieux artiste pendant une centaine de minutes.
A l’instar du personnage auquel il est consacré, le film de Félix Létot fait du bien à l’âme.
Beau moment pour moi
