
Lorsque les architectes de la mythique série Strip-tease se lancent dans le long-métrage, ça donne un documentaire … hallucinant et jubilatoireNi Juge ni soumise est le premier long-métrage StripTease, émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime.

En suivant le quotidien d’une juge d’instruction bruxelloise, les compères nous offrent une profusion de scènes à la fois atterrantes et hilarantes.
Sans doute pour créer une distance avec le caractère horrible des faits, la juge manie le verbe avec une verve et un sens de l’humour dévastateurs.
Ça nous vaut une série de dialogues que le plus fou des scénaristes n’oserait imaginer.
De l’or en barre. Pas moins.
Fondamentalement atypique, Anne Gruwez fascine par son mélange de fantaisie bien connue et de compétence reconnue.
A noter qu’aussi drôle qu’il puisse être, le film reste, aussi, glauque (faits de violence en tout genre), macabre (l’exhumation du corps vaut son pesant de cacahuètes) et parfois même flippant.
Il y a un moment où la juge consigne la déposition d’une jeune femme ayant tué son gosse car elle le croyait possédé par Satan (!!!). La femme lance alors des regards à la caméra qui font franchement froid dans le dos …

Bref, Ni juge, ni soumise, c’est tout ça et bien plus encore.
Un documentaire « autre » qui m’a fait passer un bon moment.
Dans la pure veine de la série dont il est une émanation tardive.
J’espère que l’expérience sera renouvelée
