
Un film qui prend aux tripes !Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.

Pour moi, le long-métrage a deux principales qualités, intimement liées :
- Une sorte de simplicité, de pureté absolument redoutable.
- Une crédibilité totale (qui tient à la fois à l’écriture, au formalisme du film et à la justesse de l’interprétation).
Le travail de réalisation est très intéressant

Précis mais relativement « invisible », à la fois naturaliste (presque documentaire par moments) et chiadé.
Mine de rien, le film est plein de trouvailles de mise en scène (la confrontation chez la juge, le test de grossesse vu sous la porte des toilettes, la fête où l’on ne s’entend pas, …).
Jusqu’à la garde, c’est aussi un crescendo sourd qui explose dans un climax étourdissant (encore une fois, c’est simple, pas forcément spectaculaire … mais ça ne m’a pas aidé à m’endormir le soir où j’ai découvert le film

L’art de donner une force et une incarnation terribles à ce qui pourrait être un fait-divers tristement commun.
La seule petite « facilité » à mes yeux tient à la morphologie des deux interprètes principaux (Léa Drucker et Denis Menochet) : homme massif et viril vs. femme blonde et frêle.
Très bon film. Clairement.