Un film soviétique de 1967, adapté de Nicolas Gogol et mettant en scène des séminaristes ... ça vous tente ?Après avoir reçu la bénédiction du recteur, les joyeux et facétieux séminaristes du monastère partent en vacances. Khaliava, Khoma et Gorobets, en rentrant à pied chez eux, rencontrent une très vieille fermière qui accepte à contre-cœur de les héberger pour la nuit. C'est une sorcière qui ne va pas tarder à faire prendre le "baptême de l'air" à Khoma. Avec le secours de ses prières, il s'en sort et se venge en rouant de coups la sorcière qui se transforme en ravissante jeune fille mais inanimée. Épouvanté, Khoma retourne au monastère où on lui apprend qu'une fille a été retrouvée agonisante. Le recteur exige qu'il aille la veiller et dire les prières de circonstance. Arrivé au village où elle se trouve, il apprend qu'elle est morte. En la voyant, il reconnaît celle qu'il avait laissé inconsciente sur le chemin et malgré tous ses efforts on l'oblige à la veiller pendant trois nuits. Alors c'est le début d'une série d'événements ahurissants que la vodka et les prières sont impuissantes à conjurer.
Non ? Eh bien ce serait passer à côté d'une petite perle !
Car Vij est un film fantastique singulier et fort bien troussé possédant une jolie dimension poétique (le côté "conte" est bien là).
Sa facture est délicieusement artisanale (on pense au cinéma du grand Mario Bava) mais pas cheap, juste magique aux entournures
Il y a un gros travail de mise en scène avec des plans vraiment bluffants.
Certaines séquences sont remarquables et dispensent des moments qui font penser à du "Evil Dead avant l'heure" (copyright Erwan Chaffiot).
Bref, une belle découverte en ce qui me concerne.
"Soulevez-moi les paupières !"