Ecrit par Joseph Minion (After Hours), Embrasse-moi vampire est une œuvre étrange oscillant entre légèreté et gravité.gent littéraire, Peter Loew est perturbé par la présence d'une chauve-souris dans son appartement. Un soir, il est mordu par une jeune femme qu'il soupçonne d'être un vampire. Dès lors, il se demande s'il n'est pas lui en train de se transformer en vampire.
Volontiers humoristique, le film possède aussi un versant tragique puisqu’il y est question de harcèlement moral, d’un homme sombrant dans la folie, d’une femme violée et d’une autre tuée.
La principale attraction du truc tient dans ces deux mots : Nicolas Cage.
Très attaché à ce projet, Cage voulut absolument incarner le rôle de Peter Loew, malgré les réticences de son agent d’alors.
Il faut dire que Vampire’s kiss était un petit budget (2 millions) n’assurant qu’un cachet minime à l’acteur (40 000 dollars).
Cela ne l’empêchera aucunement de se donner à fond, bien au contraire.
Complètement fou-fou, incandescent, Nicolas Cage adopte ici un jeu particulièrement outré, excessif en diable.
Il pousse les curseurs au maximum et n’hésite pas à manger, deux fois, un vrai cafard pour les besoins d’une scène !
Il faut le voir arpenter, de nuit, les rues newyorkaises avec les yeux exorbités et la bouche encombrée de fausses dents de vampire un plastoc. Halluciné, hallucinant.
Sorti de cette prestation folle, Embrasse-moi vampire n’est clairement pas un bon film. Il est bien trop bancal pour convaincre.
Il fit d’ailleurs un flop critique et commercial au moment de sa sortie … avant de devenir plus ou moins culte au fil du temps.