ARTE diffuse deux films de la période couleur d'Ozu : Fleurs d'équinoxe, mercredi 10 décembre 2003 à 22.40 et Bonjour, jeudi 11 décembre 2003 à 20.45
Ciné-découverte
Mercredi 10 décembre 2003 à 22.40
Fleurs d'équinoxe (Higanbana)
Setsuko veut se marier avec Taniguchi contre l'avis de son père… Avec finesse et ironie, Ozu met en scène les conflits entre générations dans la société japonaise des années 50, en profonde mutation.
Wataru Hirayama est cadre supérieur dans une entreprise. C'est un homme vieillissant qui reste profondément attaché à une organisation traditionnelle de la famille et de la société. Or voici qu'à son grand dam, sa fille aînée, Setsuko, annonce qu'elle entend bien choisir elle-même son futur époux. Et qu'elle l'a trouvé en la personne de Taniguchi. Le jeune homme ne lui ayant jamais été présenté, Hirayama affiche ouvertement ses réticences. Mais Setsuko est bien décidée à continuer de fréquenter Taniguchi et part même s'installer avec lui…
Ciné-jeudi
Jeudi 11 décembre à 20.45
Bonjour (Ohayo)
Minoru et son petit frère Isamu ne disent plus bonjour ; d'ailleurs, ils ne parlent plus à personne... L'arrivée de la télévision provoque des remous au sein de leur famille. Ozu aborde une fois de plus le thème du conflit entre générations.
Isamu et Minoru vivent avec leurs parents dans un lotissement de la banlieue de Tokyo. Ils sont à l'origine, sans le vouloir, d'une querelle de voisinage : des voisins ont un poste de télévision qui attire les enfants du quartier. Les deux gamins demandent à leur père d'en acheter un. Celui-ci refuse et leur ordonne de se taire. Le prenant au mot, les garçons décident une grève de la parole et refusent de parler à quiconque. Les voisins, constatant que leurs salutations matinales restent sans réponse, en déduisent que la mère des deux garçons leur en veut...
Présentation:
ARTE a choisi, à l’occasion du centenaire de sa naissance, de rendre un hommage à l’un des plus grands cinéastes contemporains, Yasujirô Ozu.
Né le 12 décembre 1903 et décédé le 12 décembre 1963 quelques mois après la sortie de son dernier film Le goût du saké, Ozu a influencé les plus grands cinéastes d’aujourd’hui de Wim Wenders à Aki Kaurismaki, Paul Schrader ou Hou Hsiao Hsien. Cinéaste prolixe ayant abordé tous les films de genre ( film noir, comédies de mœurs, gangsters ), Ozu a plus d’une cinquantaine de films à son actif. Pourtant, jugés trop japonais au début, ses films ont connu une reconnaissance internationale posthume. Le public français ne le découvre qu’en 1978, avec l’admirable Voyage à Tokyo.
Parmi une cinématographie aussi riche, le choix d’ARTE s’est tout naturellement porté sur la période 1957-1961, qui correspond à la réalisation de ses films en couleurs, et plus particulièrement sur deux films Fleurs d’équinoxe et Bonjour, qui seront diffusés sur la chaîne le 10 et 11 décembre 2003.
ARTE vidéo fêtera aussi le centenaire de la naissance d’Ozu en éditant, en avril 2004, un coffret de 5 films en couleurs, avec en complément de programme exceptionnel un film en noir et blanc : Gosses de Tokyo, comme clef de lecture du cinéma d’Ozu. Un documentaire inédit, et de nombreux autres documents complètent cette édition unique dont les films sont proposés dans des copies restaurées.
Un livre sur le cinéaste, OZU, écrit par le cinéaste Kiju Yoshida, coédité par l’Institut Lumière, Actes Sud et ARTE Editionsparaîtra également en avril 2004.
"Je vous parle des plus beaux films du monde. Je vous parle de ce que je considère comme le paradis perdu du cinéma. A ceux qui le connaissent déjà, aux autres, fortunés, qui vont encore le découvrir, je vous parle du cinéaste Yasujirô Ozu. Si notre siècle donnait encore sa place au sacré, s’il devait s’élever un sanctuaire du cinéma, j’y mettrais pour ma part l’œuvre du metteur en scène japonais Yasujirô Ozu (…).
Les films d’Ozu parlent du long déclin de la famille japonaise, et par-là même, du déclin d’une identité nationale. Ils le font, sans dénoncer ni mépriser le progrès et l’apparition de la culture occidentale ou américaine, mais plutôt en déplorant avec une nostalgie distanciée la perte qui a eu lieu simultanément. Aussi japonais soient-ils, ces films peuvent prétendre à une compréhension universelle. Vous pouvez y reconnaître toutes les familles de tous les pays du monde ainsi que
vos propres parents, vos frères et sœurs et vous-même.
Pour moi le cinéma ne fut jamais auparavant et plus jamais depuis si proche de sa propre essence, de sa beauté ultime et de sa détermination même : de donner une image utile et vraie du 20ème siècle."
Wim Wenders, extraits de Tokyo-Ga.
Pour tout savoir: http://www.arte-tv.com/dossier/dossier. ... 49&lang=fr
Moi yen a hyper content, moi y en a goldenfer
Deux film de OZU Yasujiro sur Arte cette semaine !!!
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SamReVolt a écrit :
Merci de ne l'avoir rappeler...
moi de mon coté je ne peux plus voir un seul film à la télé, trop pris l'habitude de fixer moi même l'horaire des séances, impossible de me fixer des rendez vous précis (ou de programmer mon magnéto, d'ailleurs celui là je l'ai pas touché depuis si longtemps que je sais plus l'utiliser), alors même deux Ozu je passe à coté... je ne supporte vraiment plus ces horaires imposés oui je sais je m'embourgeoise