Finalement, je l'ai vu hier soir, chez moi, pas chez Dino !
Alors, en fait, c'est un mélange, pour moi. Des choses que j'ai vraiment appréciés, d'autres auxquelles j'accroche beaucoup moins. Content de l'avoir vu malgré tout, au moins pour en parler en toute connaissance de cause.
Ce que j'apprécie:
- l'usage des langues et des accents, qui plus est sur d'excellents dialogues.
- le jeu de certains: Christoph Waltz (tout a été dit), Brad Pitt, Diane Kruger ou la bande des Basterds.
- le découpage et les plans tarantinesques + des décors souvent waouh !
- l'ambiance générale: je me suis dit qu'ils avaient bien dû s'amuser.
- l'hémoglobine à petite dose, comparé à d'autres Tarantino.
Ce que j'aime moins:
- la référence ultra-explicite à une histoire qui ne s'est pas terminée ainsi (tant qu'à faire, j'aurais préféré que QT invente tout plutôt que de trahir la vérité historique, sensibilité personnelle sans doute, mais je trouve ça dérangeant).
- le choix de Mélanie Laurent et de son partenaire noir, la première jouant assez mal, je trouve, et le second tenant lieu de sparring-partner dans un esprit très américain.
Voilà, à chaud, tout ça. C'est probablement le Tarantino que j'ai préféré depuis Pulp Fiction, mais il y a encore quelque chose qui me laisse "à côté" dans le style du réalisateur. Pas bien grave, je m'y attendais un peu.
Ah ! Et vu que la critique en a BEAUCOUP parlé avant, je n'ai pas tout à fait eu la sensation de découvrir le film. Là, c'est un peu plus frustrant.
Voilà, voilà...
Inglourious Basterds - Quentin Tarantino - 2009
Modérateur : dino VELVET
- dino VELVET
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Deux trucs à ajouter pour ma part.
1/ Le côté historiquement faux de la conclusion du métrage lui donne un côté sacrément tragique je trouve
2/ J'ai bien aimé l'insertion de détails ridicules dans les passages les plus tendus : la pipe (énorme) de Landa dans la séquence d'ouverture, la chope en forme de botte du nazi démystificateur à "La Louisiane", le fou rire de Landa dans le hall du cinéma avant la première du film.
1/ Le côté historiquement faux de la conclusion du métrage lui donne un côté sacrément tragique je trouve
2/ J'ai bien aimé l'insertion de détails ridicules dans les passages les plus tendus : la pipe (énorme) de Landa dans la séquence d'ouverture, la chope en forme de botte du nazi démystificateur à "La Louisiane", le fou rire de Landa dans le hall du cinéma avant la première du film.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
"Il a les yeux blindés"
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dino VELVET a écrit :1/ Le côté historiquement faux de la conclusion du métrage lui donne un côté sacrément tragique je trouve
Tragique ? Mouais. Moi, vraiment, ça m'a un peu dérangé, ça. Peut-être aussi parce que toutes les critiques avaient déjà évoqué cette fin et que j'ai donc eu le temps de m'y préparer. Si j'avais été surpris, paradoxalement, j'aurais peut-être mieux apprécié. J'sais pas: je trouve ça à la fois culotté et très très très facile, comme effet. Un peu comme si on était dans Wolfenstein (référence de geek plus ou moins assumée).
Là, d'accord. J'ai d'ailleurs trouvé que le personnage de Landa avait quelques ressemblances avec ceux joués par Lee Van Cliff chez Sergio Leone. La même tranquillité dans la violence, ce côté vieux sage, et en même temps, cette folie sanguinaire implacable. Jusque dans la façon dont il allume sa pipe très calmement. Non ? Y'a pas un peu du Sentenza là-dedans ? En plus, au départ, il finit le travail pour lequel on le paie !dino VELVET a écrit :2/ J'ai bien aimé l'insertion de détails ridicules dans les passages les plus tendus : la pipe (énorme) de Landa dans la séquence d'ouverture, la chope en forme de botte du nazi démystificateur à "La Louisiane", le fou rire de Landa dans le hall du cinéma avant la première du film.
- dino VELVET
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J'aime bien aussi cette idée que le cinéma peut changer l'Histoire, doublement illustrée :
- Au niveau diégétique, c'est le cinéma (en tant que lieu, l'établissement tenu par Shosanna Dreyfus, et en tant que que matière filmique, la pellicule hautement inflammable) qui permet de faire tomber les principales têtes du régime nazi.
- En tant qu'oeuvre, Inglourious basterds se permet de "changer l'Histoire", en empruntant la voie de l'uchronie, proposant ainsi une Histoire alternative.
- Au niveau diégétique, c'est le cinéma (en tant que lieu, l'établissement tenu par Shosanna Dreyfus, et en tant que que matière filmique, la pellicule hautement inflammable) qui permet de faire tomber les principales têtes du régime nazi.
- En tant qu'oeuvre, Inglourious basterds se permet de "changer l'Histoire", en empruntant la voie de l'uchronie, proposant ainsi une Histoire alternative.
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"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
La filiation de cette fin "alternative" fait directement référence principalement à 2 comics d'époque :dino VELVET a écrit : - En tant qu'oeuvre, Inglourious basterds se permet de "changer l'Histoire", en empruntant la voie de l'uchronie, proposant ainsi une Histoire alternative.
- Superman qui s'était permis de choper Hitler et Staline par le col pour les amener à faire amende honorable devant la Société Des Nations à Genève
- Captain America d'envoyer Hitler chez le dentiste
Le problème est que le film n'est pas présenté clairement (voire pas du tout) comme une uchronie. La resucée des "12 salopards", seul et unique élément pouvant amener à le penser et bien que exagérément haut en couleur font presque de la figuration (une histoire d'"Ours" présenté quasiment comme un super-héros "crade" style Punisher période actuelle, un crâne éclaté, quelques rafales de mitraillette, deux ou trois gravages de croix gammées : j'ai vu bien plus consistant !) ne suffisent pas à mettre le spectateur en condition pour cette fin prenant de très (trop) grandes libertés avec l'Histoire (elle, infiniment plus tragique à mon avis).
90 % de blabla (de grande qualité)
9 % d'action (réussie certes mais...)
1 % de nawak pas drôle à la fin (là, c'est raté mon petit Quentin : la (in)cohérence c'est du début jusquà la fin d'un film.)
Pour un film de guerre (l'affiche vend le film comme tel !) ben heuuu...
Télérama a a-d-o-r-é Inglourious Basterds (article dithyrambique au possible). Donc, qu'est-ce que je suis con... Mais putain j'aime ça !
J'vais m'revoir "De l'or pour les braves", tiens... Plus basique, plus bourrin, plus nawak (très bien assumé) et bien plus jubilatoire.
La pensée profonde du mois : "Avec deux lignes de l'écriture d'un homme on peut faire le procès au plus innocent" (Richelieu)
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magique !
Et Marvel est allé encore plus loin dans le "sacrilège" dans les années 60 puisque Tonton Adolf devient carrément le Maître de la Haine, un super-méchant pur jus adversaire des Fantastiques et de Nick Fury (les auteurs ont quand même fait un peu machine arrière en en faisant juste un clone abritant l'esprit du Führer tué en avril 45 dans son bunker -brulé vif par la Torche Humaine des origines on se refait pas-)
(Dans Hellboy et Savage Dragon, il survit à la chute de Berlin jusqu'aux années 50 et voit son cerveau transplanté dans le crane d'un gorille... on le voit également dans un épisode des Simpson et comment ne pas citer le formidable film Hard Rock Zombies).
En fait c'est quelque chose d'assez récurrent dans la Pop culture...
Personnellement ca m'a surpris sur le coup (surtout en ayant vu la veille le joli mais sérieux comme un pape albanais Valkyrie...) mais à la revoyure je trouve que ca s’accorde bien avec l’état d’esprit du film donc…
Et Marvel est allé encore plus loin dans le "sacrilège" dans les années 60 puisque Tonton Adolf devient carrément le Maître de la Haine, un super-méchant pur jus adversaire des Fantastiques et de Nick Fury (les auteurs ont quand même fait un peu machine arrière en en faisant juste un clone abritant l'esprit du Führer tué en avril 45 dans son bunker -brulé vif par la Torche Humaine des origines on se refait pas-)
(Dans Hellboy et Savage Dragon, il survit à la chute de Berlin jusqu'aux années 50 et voit son cerveau transplanté dans le crane d'un gorille... on le voit également dans un épisode des Simpson et comment ne pas citer le formidable film Hard Rock Zombies).
En fait c'est quelque chose d'assez récurrent dans la Pop culture...
Personnellement ca m'a surpris sur le coup (surtout en ayant vu la veille le joli mais sérieux comme un pape albanais Valkyrie...) mais à la revoyure je trouve que ca s’accorde bien avec l’état d’esprit du film donc…